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NASA : trois astronautes européens embarqueront vers la Lune avec Artemis




Publié par Jehanne Duplaa le 28 Novembre 2025

La NASA s’apprête à embarquer trois astronautes européens — dont un Français, Thomas Pesquet — dans la prochaine phase de ses missions lunaires. Ce tournant marque un pas historique pour l’Europe dans le cadre du programme Artemis, alors que la Lune redevient l’objectif prioritaire de l’exploration spatiale.



Le 27 novembre 2025, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que trois astronautes de ses États membres participeraient aux prochaines missions lunaires de la NASA, selon TF1 INFO. À terme, l’objectif de la NASA — revenir sur la Lune, s’y maintenir, et ouvrir la voie à une présence humaine durable — pourrait enfin associer un représentant européen.

Un accord européen-américain : l’Europe monte à bord d’Artemis

L’ESA a décidé d’affecter un astronaute allemand, un français et un italien aux prochaines missions lunaires de la NASA. Selon le directeur général de l’ESA, ce choix traduit la volonté d’intégrer durablement l’Europe dans l’aventure lunaire américaine.

Pour la NASA, le programme Artemis repose largement sur un partenariat international : le module de service européen (ESM), conçu par l’ESA, alimente le vaisseau habité Orion en propulsion, énergie, distribution d’eau, atmosphère respirable et contrôle thermique, selon le communiqué de presse de l'Agence spatiale européenne.

Ainsi, l’Europe ne participe pas seulement par le « passager » mais par l’infrastructure vitale — ce qui consolide son rôle comme partenaire clef pour un retour humain sur la Lune.


Où en sont les missions lunaires ?

La prochaine mission habitée de la NASA, Artemis II, est programmée pour février 2026. Elle emportera quatre astronautes (trois Américains et un Canadien), qui effectueront un survol lunaire — sans alunissage — pendant environ 10 jours.

L’objectif d’Artemis II est de valider les systèmes de long-cours, incluant le vaisseau Orion et son module de service européen. Le programme suivant, Artemis III, est censé ramener des humains sur le sol lunaire — potentiellement dès 2027–2028.

Dans le même temps, l’Argonaut, projet de l’ESA destiné à donner à l’Europe son propre atterrisseur lunaire, progresse : un consortium industriel paneuropéen vient d’être officialisé, avec une première mission de livraison de matériel prévue autour de 2030, selon l'annonce officielle de l'Agence spatiale européenne.


Le rôle de Thomas Pesquet et l’Europe en première ligne

Thomas Pesquet, astronaute de l’ESA expérimenté — près de 400 jours passés dans l’espace, deux missions à bord de la Station spatiale internationale (ISS) — est cité parmi les candidats français les plus crédibles pour voler vers la Lune, d'après le CNES.

Depuis novembre 2025, il a rejoint l’École d’essais en vol de Airbus pour obtenir une qualification de pilote d’essai — formation valorisée, selon lui, pour piloter un vaisseau spatial, rapporte Airbus. Il explique que les compétences acquises comme pilote d’essai — gestion de l’équipage, réactions sous pression, maîtrise des systèmes — sont transposables à l’environnement spatial.

Ce double engagement (ESA + Airbus) illustre l’enjeu stratégique de l’Europe : ne pas se contenter d’envoyer des passagers, mais maîtriser les technologies et la démonstration technique nécessaires pour une présence durable sur la Lune.


Enjeux stratégiques : un retour sur la Lune durable et un horizon vers Mars

Le programme Artemis vise à instaurer une présence humaine durable autour et sur la Lune, en vue d’explorations plus lointaines — notamment vers Mars. L’implication de l’ESA à travers le module de service Orion et le projet Argonaut témoigne de l’ambition européenne d’indépendance et de coopération dans le spatial.

Dès 2030, l’Argonaut devrait offrir à l’Europe un accès autonome à la surface lunaire — livraison de matériel, infrastructures de base, puis peut-être atterrissage d’astronautes.

Par ailleurs, la participation d’astronautes européens comme Thomas Pesquet donne une dimension symbolique et politique forte au projet : l’Europe ne serait plus simple observatrice, mais actrice de ce nouveau cycle d’exploration.




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