Enderi

Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable


La Bundeswher frappée par un scandale : drogue, violences et nazisme au sein des parachutistes




Publié par Aurélien Lacroix le 30 Décembre 2025

À Zweibrücken, les autorités militaires et judiciaires détaillent une série de manquements graves reprochés à plusieurs dizaines de soldats, au cœur d’une enquête d’ampleur inédite pour la Bundeswehr. Ce scandale éclate le 29 décembre 2025, lorsque le ministère allemand de la Défense confirme des investigations visant un régiment de parachutistes stationné à Zweibrücken, dans le sud-ouest de l’Allemagne. Les faits reprochés aux militaires concernent des infractions pénales et disciplinaires multiples, signalées depuis l’été, et désormais examinées par le parquet local ainsi que par la chaîne de commandement militaire.



Un scandale fondé sur des violences et des abus internes répétés

La Bundeswher frappée par un scandale : drogue, violences et nazisme au sein des parachutistes
Au cœur de ce scandale, les enquêteurs décrivent d’abord des faits de violence commis entre soldats. Selon les plaintes transmises par l’armée au parquet de Zweibrücken, des militaires auraient imposé à des camarades des actes humiliants, parfois physiques, dans un cadre informel mais récurrent. Ces pratiques, assimilées à des rites coercitifs, visaient principalement des soldats plus jeunes ou nouvellement affectés à l’unité. Les investigations judiciaires portent sur des coups, des contraintes physiques et des atteintes à la dignité, constitutives d’infractions pénales selon le droit allemand.

En parallèle, ce scandale inclut des accusations d’abus sexuels et de comportements sexistes. Deux soldates sont à l’origine des signalements initiaux déposés en juin 2025. Elles décrivent des gestes déplacés, des propos à caractère sexuel et des atteintes à l’intimité. Ces faits sont considérés comme particulièrement graves par les autorités militaires, car ils mettent en cause la protection des personnels et le respect des règles fondamentales de discipline au sein de l’armée allemande.

Drogue, pratiques illégales et dérives nazies au sein de l’unité

L’enquête liée à ce scandale s’intéresse également à l’usage de drogue par plusieurs militaires. Selon les éléments communiqués par le parquet, des soupçons portent sur la consommation de stupéfiants lors de rassemblements privés entre soldats, en dehors mais aussi à proximité du cadre de service. Toutefois, ces consommations ne sont pas analysées isolément. Les autorités estiment qu’elles auraient contribué à créer un climat propice aux passages à l’acte violents et aux comportements transgressifs. À ce stade, au moins 19 plaintes officielles ont été recensées, donnant lieu à des procédures pénales distinctes.

Un autre volet central de cette enquête concerne des faits d’antisémitisme et de référence à l’idéologie Nazi. Les enquêteurs examinent plusieurs incidents impliquant des slogans, des gestes et des symboles prohibés par la loi allemande. Ces comportements sont susceptibles de constituer des infractions pour utilisation de symboles d’organisations anticonstitutionnelles et pour incitation à la haine. Selon les informations judiciaires confirmées par des sources officielles, un groupe structuré de soldats serait impliqué dans ces dérives idéologiques et plusieurs dizaines de militaires seraient concernés par des signalements.

Réponses disciplinaires et suites prévues après le scandale

Face à ce scandale, la Bundeswehr a engagé des mesures immédiates. Environ une vingtaine de soldats ont déjà été suspendus ou exclus à titre conservatoire. Des procédures disciplinaires sont en cours, pouvant aboutir à des révocations définitives. Ces sanctions administratives s’ajoutent aux enquêtes pénales menées par le parquet de Zweibrücken, qui déterminera les responsabilités individuelles et les qualifications retenues.

Kenneth Harms, porte-parole de la Bundeswehr, a rappelé que « l’extrémisme de droite et les comportements sexuels inappropriés ne sont pas tolérés au sein de l’armée », selon RTL Info. Il a également souligné que ces faits constituent « une atteinte grave aux droits intimes de certaines personnes » et qu’ils sont susceptibles de porter durablement atteinte à la réputation de l’institution, selon Blick.


 



Nouveau commentaire :

ENDERI promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction d'ENDERI se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

Dans la même rubrique :
< >

Jeudi 23 Octobre 2025 - 16:00 Commando Parachutiste de l’Air n°30 (CPA 30)