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Gaza et l’affrontement Israel-Hamas un tournant dans la culture stratégique des conflits armés




Publié par Irnerio Seminatore le 11 Janvier 2024

Dans un monde où les conflits armés redessinent constamment les frontières de la puissance et de l'influence, l'affrontement entre Israël et le Hamas marque un tournant décisif dans la culture stratégique contemporaine. Cet article approfondi d'Irnerio Seminatore, expert reconnu en relations internationales et auteur de "L'Europe, la multipolarité et le système international", offre une analyse perspicace de cet événement crucial. Il y explore les dynamiques complexes et les implications stratégiques de ce conflit, jetant un éclairage nouveau sur les interactions entre guerre interétatique et sociologie des conflits modernes.



L’attaque du Hamas et l’accumulation des dangers

L’explosion de la violence au Proche-Orient s’inscrit dans deux cultures différentes, celle de la guerre interétatique et celle de la sociologie des nouveaux conflits, subétatiques, asymétriques et exotiques.

La plupart des observateurs, analystes et médias internationaux ont repéré dans l’attaque du Hamas l’adoption d’un modèle de conflit visant l’existence de l’État d’Israël, l’invincibilité de Tsahal et les failles de son appareil de renseignement militaire. Selon une lecture de la guerre classique le but du Hamas, comme organisation terroriste, a été politiquement de remettre à l’ordre du jour le récit d’une solution du problème palestinien à deux États par une attaque sanglante et brutale qui a rappelé la pratique de beaucoup de mouvements armés issus de la décolonisation, dont l’accession au pouvoir d’État est passée par un long processus de violence armée, et par une montée aux extrêmes, engendrant des situations favorables aux insurgés et aux mouvements nationalistes montants. Mouvements de combat sans scrupules par l’adoption du terrorisme et par l’indifférence morale entre les figures des combattants et celles des populations (Vietnam, Afghanistan, Algérie). La réaction légitime de Netaniahou à l’adoption de ce modèle de combat a été de répondre par une volonté d’éradication radicale du Hamas.

Dans cette nouvelle situation les recommandations à réfléchir venant du Président des États-Unis, J. Biden, qui a connu l’attaque terroriste du 11 septembre et a fait l’expérience de l’antiterrorisme par la guerre en Irak et par la longue et infructueuse intervention en Afghanistan, sont restées lettre morte et ont été submergées par les déclarations de deux membres du cabinet, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et Bezalel Smotrich, ministre des Finances, évoquant l’hypothèse d’un transfert des populations gazaouies et d’une colonisation conséquente d’Israël. Cette conception de la guerre et du conflit consacrerait une culture des relations internationales du XIXe siècle, fondée sur les conquêtes territoriales et les nettoyages ethniques de masse.

 Concrètement et en tenant compte des représailles terrifiantes d’Israël et de la détermination inébranlable de son Premier ministre, deux répercussions ultérieures doivent être évoquées, celle d’une extension calculée du conflit et celle d’une coordination opérationnelle avec les Américains, en soutien extérieur, et couvrant Israël par la Sixième flotte en cas d’entrée dans la dance du Hezbollah, du Liban, de la Syrie et de la République islamique d’Iran. Ce rééquilibrage asymétrique des forces, unifierait le front de combat de la Syrie au Yémen, liant la Méditerranée orientale au Golfe Persique et risquant de juguler le trafic maritime dans l’artère principale du commerce mondial, et par là, de l’Europe, de la Chine et du Japon.

 La question qui se pose, en raisonnement stratégique, est de savoir si l’action coordonnée de deux puissances étatiques (Israël et les États-Unis) peut avoir le dessus sur des forces subétatiques et irrégulières, vis-à-vis desquelles ni la dissuasion ni les rapports de force n’ont eu une valeur intimidante et dissuasive.

 Assistons-nous avec l’offensive du Hamas à un échec de la « dissuasion conventionnelle », qui a consisté, depuis l’opération « Plomb durci » de 2008, à dissuader le mouvement palestinien de lancer des roquettes depuis Gaza, dans le but d’atteindre les populations d’Israël au sud du pays ? Certainement les conséquences psychopolitiques de l’attaque du 7 octobre sur le territoire israélien ont été la remise en cause du pacte de sécurité entre les citoyens et l’État, qui fut à l’origine de la naissance d’Israël, ce dernier devant assurer aux rescapés de la Shoah la paix et la stabilité dans la terre de Sion, qui leur avait été refusée pendant deux millénaires de souffrances et de pogroms. À titre de rappel, la dislocation de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, n’avait pas apporté l’indépendance d’un État national arabe et avait généré un partage du Proche-Orient en zones d’influence entre puissances coloniales, France et Grand Bretagne, avec les accords Sykes-Piquot. De ce découpage colonial et des guerres israélo-arabes qui se poursuivent depuis 75ans sont nées les blessures et les revendications manquées, d’un État national palestinien, aujourd’hui hautement problématique. Au sein de ce cadre tourmenté, le fait de ne pouvoir être protégés de toute initiative irrationnelle venant d’actions terroristes ou exotiques a été un choc inattendu et brûlant qui a secoué la société israélienne. Ce choc a été la résultante d’un postulat illusoire, celui de la sécurité et de la culture étatique, vu que la société palestinienne perdure en sa revendication et que la dissuasion militaire est totalement inopérante contre des milices subétatiques, représentées par le Hamas, portant le projet d’une réislamisation de la société palestinienne. Or, selon la doctrine traditionnelle des relations internationales, toute dissuasion est fondée, en son pur concept, sur l’idée qu’une punition suivra à toute action militaire offensive porteuse de dangers, interdisant à l’adversaire d’atteindre son objectif et sur le postulat d’une garantie et d’un parapluie suffisants.

Israël et l’échec de la « dissuasion conventionnelle

Dans le cas d’Israël la dissuasion, comme mode préventif d’action n’a pas détourné l’adversaire de son initiative et a prouvé, au contraire, qu’une entreprise planifiée bien à l’avance était payante, réaliste et parfaitement réalisable. Le mode d’action dissuasif a un sens politique, mais aussi militaire. Selon cette formulation, la dissuasion d’Israël vis-à-vis du Hamas a été de considérer incertaine et problématique l’inhibition d’un comportement qui remette en cause l’existence d’Israël, ainsi que les moyens de défense de ses intérêts vitaux (tactique, logistique, armements et ressources humaines. Ainsi, face à la « surprise de l’attaque », la punition en représailles de la part d’Israël, a été de mettre la riposte en rapport, par son ampleur et par son intensité, avec l’enjeu existentiel de l’État et, dans le cas d’espèce, avec le type de sécurité recherchée. Or, la sanctuarisation du territoire d’Israël a exigé l’élaboration de deux modèles de riposte, défensif et préventif. Le premier modèle (environnement immédiat) a été conçu sur la base de la défense active du territoire et sur la mise en œuvre rapide de moyens de violence classiques, conjugués avec la recherche, d’une issue négociée du conflit éventuel, confiée à la diplomatie. Le deuxième modèle (environnement élargi), a été prévu pour le cas d’une gravité exceptionnelle de la crise et a été conçu sur l’exigence de prévenir une attaque, portant atteinte à la substance vive de la nation. Selon une morphologie dyadique, il s’est conjugué d’abord comme une riposte du champ de bataille, imposé par le risque d’une percée du front de combat, suite à l’entrée en jeu des alliances régionales de l’adversaire, et ensuite, comme une sanctuarisation de son propre espace national, vis-à-vis de l’adversaire majeur, l’Iran (87,92 millions d’habitants), qui est au seuil de capacités balistico-nucléaires et d’une nouvelle liberté d’action des forces conventionnelles.

Israël, les États-Unis et le monde islamique. Opposition ou complémentarité entre la conceptualisation de la théorie stratégique, à l’aide du General major C. Clausewitz et du G.al L.Poirier et la sociologie des nouveaux conflits armés, suivant le Professeur B. Badie. Approche politico-stratégique

Suivant une lecture du conflit, qui adopte des éléments de conceptualisation du « Vom Kriege » de Carl Clausewitz, sans oublier la lecture de la « stratégie » comme « politique en acte » de L.Poirier dans son « Essais de stratégie théorique », nous essaierons de développer deux concepts de base : la définition de la guerre comme « domaine du danger, du hasard et de la chance » et celui « d’un duel à vaste échelle ».   

À l’aide de la théorie stratégique adoptée par Tsahal nous estimons que le plus grand danger pour Israël vient d’un élargissement du conflit et donc d’un changement d’échelle du risque, résultant de la corrélation entre les deux notions mentionnées. Ce changement lui ferait perdre l’autonomie stratégique, qui est la sienne et l’exposerait aux projets politiques des puissances multipolaires, autres et distantes, dont il deviendrait dépendant et vassal (voir le cas de l’Ukraine).

 Par ailleurs, en ce qui concerne la stratégie d’anéantissement du Hamas, le choix de l’élimination physique de ses chefs et de ses acteurs de cohésion, condamnerait Israël à subir les contrecoups de l’adversaire, comme force vivante, par « la montée aux extrêmes de la violence, en tant qu’action réciproque » (C.Clausewitz). En effet la position régionale d’Israël dans le conflit global, l’opposerait au monde arabo-musulman mondialisé, et la « résistance » à la pérennisation du conflit passerait d’Israël à la diaspora du monde islamique, qui en serait ainsi éveillé par le facteur moral. Or, pour Napoléon, « Le moral est au physique ce que trois est à un en mathématique ! » De plus, ceci se traduirait militairement par un affaiblissement d’Israël, qui serait obligé à passer de la défensive à l’offensive, ou à une contre-offensive permanente, sans possibilités de contrepoids ou de contrecoups.

En poursuivant dans l’adoption des concepts clausewitziens fondamentaux pour l’intelligibilité du conflit asymétrique en cours entre Israël et le mouvement palestinien, il semble utile de rappeler la variabilité des notions empruntées, compte tenu du fait que nous sommes dans une situation de transition du système à hégémonie instable et que l’on ne peut s’appuyer que sur les invariants.

Un de ces invariants, fructueux pour le raisonnement stratégique, est constitué par la corrélation entre le « but de guerre » (zweck) et le « but dans la guerre » (ziel), qui, en cas de contradiction entre les deux, freine ou atténue la notion de « victoire ». Par cette dialectique contradictoire, nous parvenons à comprendre plus clairement où se situe la réversibilité d’une action de combat et ses limites (sauvegarde des otages, ou ampleur et intensité de représailles).

Si nous entendons adopter de surcroit une deuxième corrélation entre le « but de guerre » (Zweck ou invariant) et « le point de gravité du conflit » (Schwerkpunct où variable dynamique et géostratégique), nous parvenons à saisir pourquoi, par la caractéristique intrinsèque du Zweck, (guerre antiterroriste), il est impossible pour Israël d’établir une position négociée avec le Hamas et de maintenir un refus de compromis et conjointement l’obligation de sauvegarder à tout prix les otages (variable conjoncturelle). Plus délicate de toutes, la notion de « centre de gravité du conflit » (ou schwerkpunct), qui est le fondement de la direction stratégique du conflit d’aujourd’hui et qui pourrait devenir demain son point de gravité politique, celui imprimé à la guerre par « l’étonnante trinité » de (C. Clausewitz). (l’instinct aveugle ou la passionalité du peuple), la « soumission au politique » et l’« acte de raison » (ou la détermination rationnelle du but de guerre). Vue de plus près l’« étonnante trinité » est une synthèse aléatoire et conjoncturelle qui a son point faible dans l’unité et dans la cohésion de ces trois éléments ; trinité éphémère, dont l’inextricable mélange fait de la guerre un « caméléon » perpétuellement changeant. C’est pourquoi l’incarnation de la trinité exige l’existence de la figure d’un Chef (lui même variable selon les situations et les pays [César, Napoléon, de Gaulle et, dans ce conflit, « Ubi major minor cessat », Netaniahou]. Un Roi client de la Rome moderne d’Amérique, qui veut devenir Souverain unique de la Knesset turbulente de Jérusalem. Un Chef ambitieux, cruel et sans pitié, en charge du dilemme de toute stratégie autour de l’aléa suprême, l’usage modéré de la force ou l’emploi massif de la violence armée dans le but de briser toute velléité de résistance des insurgés du Hamas.

Bertrand Badie. Une autre lecture de l’histoire, de la guerre et de la stratégie. Les relations internationales comme sociologie et comme absence du politique. Une approche psychosociologique

La lecture du conflit Israël-Hamas qu’en donne Bertrand Badie, professeur émérite à Science Po de Paris et auteur du livre « Pour une approche subjective des Relations internationales », est celle d’une conception sociale de l’histoire, longue et indifférenciée ; une histoire guillotinée de ses souverains, les décideurs des dilemmes et des heures graves.

Suivant son approche, Israël ne pourra pas parvenir à une victoire sur le mouvement palestinien ni négocier un accord avec le Hamas, puisqu’il combat une guerre asymétrique contre une société sans État et sans unité décisionnelle. Ce nouveau type de conflit ne pourrait pas se résoudre selon le vieux code du rapport de force, qui garantissait la victoire dans les relations internationales du passé, après avoir atteint le point culminant de la bataille [Ziel], ou de la guerre [Zweck], car les nouvelles formes de conflictualité ne sont plus caractérisées par des rapports d’État à État, depuis le début de la décolonisation et au Moyen-Orient, depuis la guerre israélo-arabe de 1973. Le mieux pour Israël aurait été de profiter du « status-quo », qui lui permette de grignoter des territoires en Cisjordanie, à l’aide d’une occupation illégitime et illégale. Ainsi les nouvelles formes de conflictualités dépendent, selon le Professeur Badie et les gauches européennes avec lui, des perceptions et représentations des opinions, très variables, qui structurent en permanence le champ social, influant sur les diverses formes de gouvernement. Ça serait l’interprétation gouvernementale du conflit qui fait l’Histoire. Ni les masses, selon la lecture altussérienne du devenir, ni les idéologies marxisantes et postmarxistes, ni la géopolitique ou la stratégie, mais les mythes de la décolonisation et leurs implications terroristes. Par conséquent l’action de représailles d’Israël pourrait se révéler un piège aux effets contre-productifs, puisque la conscience du risque renforcerait l’adversaire.et conduirait à la défaite de l’État hébreu impérialiste.

La pertinence de l’analyse serait prouvée, selon le Professeur Badie, par la nature du conflit qui dure depuis 75 ans et qui, à l’image des conflits de décolonisation, est celle du « résistant » contre « l’occupant » et qui n’aurait qu’une seule issue, la défaite de la puissance occupante. Pas de synthèse, pas de négociation, pas de dissuasion, pas de victoire, pas de gain, pas d’espérance politico-stratégique, car la culture des stratégies étatiques ou des guerres symétriques est déphasée et dépassée [Vietnam, Somalie, Afghanistan, Irak]. Il n’y aurait de place qu’à des conflits hybrides, asymétriques, sans autres solutions, que le gel des positions acquises, des conflits « d’usure » et des « status-quo » prolongés ? Quelle issue politique à ce conflit ? Défaite ou Status-quo ? Le Professeur Badie n’indique pas une issue, mais constate le changement intervenu dans la structure du jeu international, dépourvu de règles et de logique connue. Il constate que les nouvelles formes de conflictualité ont une paternité commune, le processus de décolonisation anti-occidental. Situé dans cette perspective tiermondiste, le Professur B. Badie ne défigurerait pas d’avoir une place honorable au sein « d’un nouveau quarteron d’intellectuels à la retraite », qui demeure l’aréopage déclinant de certaines forces politiques et parlementaires du gauchisme franchouillard et du vide atonique et stratégique européen.

Sur le primat de la force et sur la politique de l’inimitié [Carl Schmitt]

Puisqu’il n’y a pas de solution évidente au problème de la conflictualité au Moyen-Orient, ni du côté de la paix, ni du côté de la guerre, ni encore du côté de la radicalité politique, religieuse ou ethnique, les analystes de la chose géopolitique, d’école réaliste, repèrent des fragments de réponse dans les auteurs du primat de la force, de la politique d’inimitié et de l’ordre existentiel, comme fondement de la stabilité de demain et de la pérennité historique des cités politiques. L’auteur qui a le mieux travaillé les deux concepts d’inimitié et d’État politique comme ordre existentiel d’une communauté est Carl Schmitt, qui met en exergue le fondement du concept de politique dans sa réalité existentielle, lorsque l’État est mis lui-même en question et qu’une lutte est à mener sans limites juridiques. Puisque la distinction entre l’ami et l’ennemi exprime le » degré d’intensité d’un lien, ou d’une séparation, d’une association ou d’une dissociation ». Schmitt précise qu’il s’agit d’un ennemi public [hostis] et non privé [inimicus], contre lequel une guerre est toujours possible, car une guerre « ne tire pas son sens du fait qu’elle est menée pour des idéaux ou pour des normes du droit », mais bel et bien par les impératifs d’ordre existentiel. Dans ces cas l’ennemi n’est pas seulement un adversaire [de droite ou de gauche], mais une différence éthique. Et l’ordre remis en cause est d’ordre « existentiel » et pas d’ordre normatif et il est défini par l’unité du peuple et de l’État, par le danger et le risque sécuritaires, et, in fine, par la figure d’étranger, avec lequel des conflits ne sauraient être résolus ni par un ensemble de normes générales, établies à l’avance, ni par la sentence ou le jugement d’un tiers. Il n’est pas arbitraire d’identifier, dans une telle définition, les deux figures des Palestiniens et des Israéliens. C’est l’hostilité qui détermine l’ennemi et c’est l’inimitié qui fait perdurer le conflit. Cependant le point d’origine des hostilités porte sur une question première : « Qui, dans cette affaire est l’étranger et qui le premier occupant ? » Le peuple juif ou le peuple arabe ? Et qui a titre de possession si non la force, l’épée et la capacité de se faire justice tout seul ? Le juste ou l’injuste en politique et dans le cours même de l’histoire appartiennent à ceux qui ont le pouvoir de commander – comme nous le rappelle Thucydide dans les « Guerres du Péloponnèse » – et pas à ceux qui ont le devoir d’obéir.

Clausewitz, maître en raisonnement stratégique », ouvre un horizon à la guerre et ajoutera, deux millénaires plus tard, « la finalité de la guerre [Zweck] est la paix, une meilleure paix » celle qui consacre notre conception du monde. Dans un Moyen-Orient aux séismes politiques permanents, la meilleure paix pour Israël et pour l’Europe, peut-elle être la Charia, la paix de la Oumma ou celle de l’Islam, ou encore celle, lumineuse du Djihad global ?


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