La Russie défend son implication dans le processus de paix
Le Kremlin affirme vouloir aller de l’avant. Face aux critiques ukrainiennes, la Russie nie toute volonté de retarder les pourparlers. Selon Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, toutes les parties impliquées œuvrent activement à une solution, sans intérêt à prolonger les discussions. Une déclaration qui intervient alors que les conditions d’un cessez-le-feu commencent à être esquissées dans les échanges diplomatiques.
Les autorités russes insistent sur une approche méthodique. Le président Vladimir Poutine a récemment évoqué la préparation d’un "mémorandum" à destination de Kiev. Ce document servirait de base à d’éventuelles discussions plus formelles sur un traité de paix. Moscou privilégie, selon ses dires, une méthode de travail discrète et structurée, loin des annonces publiques.
Pour l'Ukraine, la Russie fait traîner les choses
Du côté ukrainien, la confiance n’est pas au rendez-vous. Le président Volodymyr Zelensky accuse la Russie de chercher à ralentir le processus pour maintenir ses offensives militaires. Trois ans après le début de l’invasion à grande échelle, les pertes humaines sont considérables, et Kyiv voit dans la stratégie russe une volonté de gagner du temps plutôt qu’un véritable désir de compromis.
La situation reste floue sur le terrain diplomatique. Un appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, annoncé comme un espoir de relance des pourparlers, n’a pour l’instant débouché sur aucun engagement concret. Zelensky a même déclaré ne pas être informé d’un projet de "mémorandum", ce qui jette le doute sur la coordination des démarches en cours. En attendant, Moscou promet une liste de conditions à venir, sans dévoiler d’échéancier précis.