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Israël, des politiques publiques ouvertes à la disruption




Publié par Hubert De LANGLE le 5 Février 2019

VA Éditions vient de publier un ouvrage sur « Israël, le 6e GAFAM », et sa stratégie de puissance au travers des nouvelles technologies. Il est bon de souligner que cela ne s’est pas fait tout seul, mais par le biais de politiques publiques centrées sur une valorisation de la R&D, une reconnaissance et une capitalisation des intelligences autour de projets innovants, tout cela chapeauté par une armature juridique et législative ouverte à l’innovation, au dépassement de soi et à une quête de résilience.



Ainsi, en acceptant un modèle organisationnel centré sur une recherche disruptive, en protégeant ses trouvailles et en attirant en même temps les investisseurs, L’État d’Israël a ouvert une nouvelle ère, celle des « États uberisés » avec, comme justification, la facilitation des procédures d'innovations disruptives et une réelle volonté de quadriller les NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives), afin d’ouvrir une nouvelle ère : celle de la singularité technologique
 
Amplifier voire augmenter l’intelligence humaine au service d’un monde plus résilient, voilà ce vers quoi tend l’écosystème israélien à terme. Être le modèle exemplaire de ce vers quoi tendront progressivement les États-nations, avec le cyberespace comme monde à réguler et la plateforme numérique comme première unité administrative de ce Nouveau Monde qui est celui des cyberétats. Ceux-ci seraient des gigantesques plateformes gérant des milliers de métadonnées à la merci de n’importe quel cyberpirate. Israël ouvre le chemin et se présente comme l’administrateur-système de tous ces systèmes intégrés.
 
Pour comprendre la mise en place de ce paradigme qui commence à devenir prégnant, il faut non seulement en saisir la genèse dans l’analyse de la matrice israélienne, quant à la gestion et à la mise en œuvre des politiques publiques qui y ont conduit, mais aussi s’ouvrir à toute la complexité dans laquelle nous plongent les fabrications technologiques du 6e GAFAM, comme le décrit l’ouvrage précité.

La disruption comme matrice du 6e GAFAM

Pour comprendre ce Nouveau Monde qui prend corps, définissons le concept de disruption. Il est présenté comme un processus positif de destruction créatrice. Ce n’est que plus tard, avec l’avènement du bouleversement digital, que le terme « Disruption » sera employé systématiquement pour qualifier les innovations de rupture, transformant un marché, souvent synonyme d’« Uberisation ».

La mise en place d’un écosystème anti système

Dans la logique des « états ubérisés », les plateformes numériques, par la multitude de personnes qu’elles peuvent simultanément mettre en relation, opèrent un changement d’échelle.
 
Elles accélèrent la transformation économique et sociale, nées de la révolution numérique ; elles bouleversent les équilibres de l’économie traditionnelle ; elles modifient les façons de penser et d’agir des personnes, des entreprises et des pouvoirs publics et elles font émerger une nouvelle forme d’organisation fondée sur des réseaux d’individus égaux et connectés entre eux et non plus sur l’appartenance à des ensembles hiérarchisés, plus ou moins étanches.
 
À un horizon plus lointain, certains imaginent même que l’État pourrait jouer le rôle d’une « métaplateforme » chargée d’identifier les projets susceptibles d’être portés et financés et les acteurs qui pourraient les mettre en œuvre, ceux-ci pouvant être des agents publics et des personnes privées.
 
Israël est considéré comme un État précurseur dans la mise en place de politique publique numérique visant à créer les fondements stratégiques et opérationnels du noyautage du cyberespace.
 
L’ouvrage « Israël, le 6e GAFAM ? Une stratégie de puissance au travers des nouvelles technologies  » développe cet aspect précis et permet de comprendre comment Israël est à la genèse et à  l’initiative de l'évolution du cyberespace.


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