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Thales propulsé par la croissance du secteur défense




Publié par Jehanne Duplaa le 24 Juillet 2025

Un géant industriel tiré par la guerre technologique : Thales renforce ses positions en pleine croissance. Les chiffres confirment la solidité d’un groupe désormais central dans l’économie de défense européenne.



Croissance solide au premier semestre 2025

Le 23 juillet 2025, Thales, acteur stratégique de la souveraineté technologique française, publie des résultats semestriels en nette progression. En pleine effervescence du marché de la défense, le groupe signe une performance robuste, marquée par une croissance organique du chiffre d’affaires de 8,1 %, atteignant 10,26 milliards d’euros, selon le communiqué officiel publié sur le site du groupe.

Les moteurs de cette dynamique ? L’avionique, stimulée par la reprise aérienne, et les activités de défense, portées par l’accélération des programmes d’armement dans plusieurs États européens. En revanche, la branche cybersécurité connaît un recul : -7 % au deuxième trimestre, après une stagnation au premier, d'après Option Finance.


Rentabilité en nette hausse malgré une baisse des commandes

L’appareil industriel de Thales démontre une efficacité accrue. Son EBIT (Bénéfice avant intérêts et impôts) ajusté progresse de 13,9 %, à 1,248 milliard d’euros, pour une marge opérationnelle organique portée à 12,2 %, contre 11,7 % un an plus tôt, souligne Le Figaro. Le bénéfice net ajusté grimpe à 877 millions d’euros, soit +1 %, malgré une surtaxe fiscale exceptionnelle de 60 millions d’euros. Hors impact fiscal, la croissance nette ressort à 8 %.

Mais un signal d’alerte tempère l’euphorie : les prises de commandes reculent de 4 %, à 10,35 milliards d’euros, par rapport à un premier semestre 2024 exceptionnel. Thales n’a enregistré qu’un seul contrat supérieur à 500 millions d’euros sur la période, contre trois l’an passé. Une contraction relative, largement contrebalancée par la croissance de son carnet de commandes, désormais porté à 50 milliards d’euros, soit +7 % sur un an.

« Les prises de commandes continuent d'enregistrer une solide dynamique, dans un contexte favorable pour la grande majorité de nos activités. Elles seront à nouveau supérieures au chiffre d'affaires en 2025, offrant une visibilité exceptionnelle pour les prochaines années », a affirmé Patrice Caine, PDG de Thales (Option Finance).


Objectifs annuels rehaussés : la croissance se confirme

Dans ce contexte dynamique, Thales révise ses objectifs à la hausse. Le groupe anticipe désormais une croissance organique annuelle comprise entre 6 et 7 %, contre une estimation précédente de 5 à 6 %, visant un chiffre d’affaires compris entre 21,8 et 22 milliards d’euros en 2025, selon le communiqué officiel. Les marges d’EBIT sont maintenues dans la fourchette 12,2 % à 12,4 %, et le book-to-bill ratio (ratio commandes sur chiffre d'affaires) demeure supérieur à 1.

Selon les analystes de Berenberg, « la révision à la hausse des prévisions de chiffre d'affaires organique pour l'ensemble de l'année est, selon nous, positive, grâce aux bonnes performances continues des divisions Avionique et Défense », rapporte Option Finance.


Un rôle économique majeur pour la France, mais une cybersécurité à la peine

Thales s’impose comme l’un des piliers de l’économie industrielle française. Présent dans plus de 60 pays, employant 77 000 collaborateurs, le groupe irrigue l’ensemble du tissu technologique hexagonal. Ses contrats stratégiques confirment l’importance de sa position dans les grands équilibres européens de défense.

Mais tout n’est pas uniforme : la division Cyber & Digital déçoit, avec une détérioration continue de sa performance. Ce recul soulève des questions sur l’ajustement de son modèle face à une concurrence agressive et des marchés de plus en plus segmentés.


Un moteur pour la souveraineté technologique

Thales n’est pas simplement un groupe performant ; il devient un levier d’indépendance stratégique pour l’Europe. La tension géopolitique redessine les priorités industrielles. La hausse des budgets militaires, l’émergence des conflits hybrides, la course aux technologies de rupture : tout pousse les États à investir dans des capacités souveraines. Dans cette recomposition, Thales tire son épingle du jeu.



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