Un parcours militaire d’exception pour un nouveau CEMA

L’arrivée du général Fabien Mandon à la tête des armées françaises marque un retour inédit d’un aviateur à ce poste, trois décennies après le général Douin. Issu de l’armée de l’air et de l’espace, il occupait jusqu’alors la fonction de chef d’état-major particulier du président de la République. Ce poste stratégique lui a permis d'acquérir une vision fine des enjeux de Défense au plus haut niveau de l'État.
Sa carrière se distingue par une solide expérience opérationnelle et un engagement constant dans les grandes évolutions de l'outil militaire. Habitué aux responsabilités interarmées, le général Mandon incarne une génération de chefs militaires formés à la complexité des conflits modernes, combinant supériorité technologique, action interarmées et coordination avec les partenaires internationaux.
Avec cette nomination, la France affirme une volonté de diversité dans la haute hiérarchie militaire. Le choix d’un officier issu de l’armée de l’air symbolise aussi l’importance croissante du domaine aérien et spatial dans les théâtres d’opérations contemporains. C’est un signal fort adressé à la communauté de Défense, dans un contexte d’évolution rapide des doctrines militaires.
Un commandement tourné vers la transformation des forces
Le général Fabien Mandon prend ses fonctions dans un climat de tensions internationales croissantes. La guerre en Ukraine a bouleversé les équilibres géopolitiques et redonné une place centrale à la préparation à la guerre de haute intensité. La mission du nouveau CEMA s’annonce déterminante : garantir la crédibilité des forces françaises face à des menaces multiformes.
L’un de ses chantiers prioritaires sera la poursuite de la transformation des armées. Passer d’un modèle expéditionnaire à une posture de combat plus robuste nécessite des investissements continus, une meilleure coordination interarmées et un renforcement de la résilience nationale. Le général Mandon devra aussi veiller à maintenir l’efficacité opérationnelle tout en intégrant les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle ou les capacités spatiales.
Sous son autorité, les armées devront rester prêtes à agir rapidement, tout en continuant à s’adapter à un environnement stratégique imprévisible. Le rôle du CEMA sera donc central dans le pilotage de cette transformation, en lien direct avec les autorités politiques et les partenaires européens et alliés.