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Nicolas Sarkozy et le financement libyen : pourquoi Kadhafi misait sur Paris ?




Publié par La Rédaction le 25 Septembre 2025

Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Derrière ce dossier judiciaire se dessinent les calculs diplomatiques de Mouammar Kadhafi : retour sur les intérêts stratégiques d’un régime en quête de légitimité internationale.



Contexte judiciaire

Aujourd’hui, jeudi 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire du financement présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. L’ex-président français est reconnu coupable d’association de malfaiteurs mais acquitté de corruption passive, financement illégal de campagne, recel de détournement de fonds publics.
Notons que le jugement n’est pas définitif : un appel est en cours.
 
Les objectifs de Kadhafi

Les documents judiciaires et les enquêtes de presse mettent en évidence plusieurs axes d’intérêt pour le régime libyen :

Un rétablissement diplomatique
Après les années de sanctions internationales liées aux attentats de Lockerbie (1988) et d’UTA (1989), Kadhafi cherchait à normaliser ses relations avec les puissances occidentales. Ainsi, le soutien à un candidat présidentiel en France constituait un moyen de consolider cette réintégration.
L’accès aux contrats et coopérations
La Libye s’intéressait à l’acquisition de matériels militaires, de systèmes de surveillance et au développement du nucléaire civil. Un partenariat renforcé avec Paris pouvait faciliter la conclusion de tels accords.
Renforcement de l’influence régionale
Kadhafi utilisait déjà le financement politique comme outil d’influence en Afrique et au Moyen-Orient. Dès lors, un appui à un chef d’État européen lui permettait de disposer d’un levier supplémentaire dans les négociations internationales.
 
Les enjeux géopolitiques
En 2011, la France a pris part à l’intervention militaire en Libye sous mandat de l’ONU, contribuant à la chute du régime.
L’affaire soulève donc la question de la vulnérabilité des processus électoraux aux financements étrangers. Et pour la Libye : elle illustre la stratégie de Kadhafi visant à renforcer sa légitimité internationale par des alliances bilatérales. Pour l’Europe et l’OTAN : elle met en lumière les interactions entre financements politiques, contrats stratégiques et décisions militaires.
 


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