Les rapports internationaux, de Pisa à la Cour des comptes, soulignent la baisse continue du niveau scolaire français. Face à ce déclin, nombreux sont les parents à privilégier l’école “hors-contrat”. Quel état des lieux de l’éducation nationale pouvons-nous faire ?
L’Éducation nationale a su pendant des décennies incarner l’idéal républicain d’émancipation par le savoir, et former des générations entières d’esprits rigoureux et cultivés.
Pourtant, cet idéal s’essouffle. Les enquêtes internationales comme PISA, mais aussi les constats de la Cour des comptes, témoignent d’un affaiblissement durable du niveau des élèves français, y compris dans les domaines fondamentaux que sont la lecture, l’écriture et le calcul. Cet affaiblissement ne vient pas d’un manque d’engagement individuel des enseignants, beaucoup font preuve d’un dévouement admirable, souvent dans des conditions difficiles. Le problème réside davantage dans le recrutement, la formation et la liberté d’action des professeurs.
Le métier d’enseignant, autrefois prestigieux et socialement valorisé, peine à attirer des profils solides sur le plan académique et humain. Les concours enregistrent un déficit chronique de candidats, au point que tous les postes ne sont pas pourvus.
À cela s’ajoute une baisse de l’ambition éducative : les contenus des programmes des savoirs fondamentaux sont allégés pour favoriser l’égalité des élèves, tandis que les heures de classes sont occupées de disciplines secondaires.
C’est ici que les écoles hors contrat trouvent leur raison d’être. On les appelle aussi de écoles libres ou indépendantes ou encore alternatives. Elles offrent un espace de liberté où l’on peut restaurer la transmission du savoir, réhabiliter l’effort et ainsi rendre ses lettres de noblesse à l’école. Elles sont en effet libres de choisir et former leurs professeurs, d’adapter leurs programmes scolaires, de choisir uniquement les familles qui adhèrent à leur projet éducatif, de renvoyer les élèves qui ne le respectent pas, de payer mieux leurs professeurs et de payer au mérite les enseignants pour reconnaître leur qualité. Libres de leurs méthodes et de leur philosophie éducative, elles offrent une grande variété d’offre, en harmonie avec l’immense variété des attentes et des besoins des élèves et de leur famille.
Monter son école, Anne Coffiier et Guyonne de Lagarde
L’Éducation nationale a su pendant des décennies incarner l’idéal républicain d’émancipation par le savoir, et former des générations entières d’esprits rigoureux et cultivés.
Pourtant, cet idéal s’essouffle. Les enquêtes internationales comme PISA, mais aussi les constats de la Cour des comptes, témoignent d’un affaiblissement durable du niveau des élèves français, y compris dans les domaines fondamentaux que sont la lecture, l’écriture et le calcul. Cet affaiblissement ne vient pas d’un manque d’engagement individuel des enseignants, beaucoup font preuve d’un dévouement admirable, souvent dans des conditions difficiles. Le problème réside davantage dans le recrutement, la formation et la liberté d’action des professeurs.
Le métier d’enseignant, autrefois prestigieux et socialement valorisé, peine à attirer des profils solides sur le plan académique et humain. Les concours enregistrent un déficit chronique de candidats, au point que tous les postes ne sont pas pourvus.
À cela s’ajoute une baisse de l’ambition éducative : les contenus des programmes des savoirs fondamentaux sont allégés pour favoriser l’égalité des élèves, tandis que les heures de classes sont occupées de disciplines secondaires.
C’est ici que les écoles hors contrat trouvent leur raison d’être. On les appelle aussi de écoles libres ou indépendantes ou encore alternatives. Elles offrent un espace de liberté où l’on peut restaurer la transmission du savoir, réhabiliter l’effort et ainsi rendre ses lettres de noblesse à l’école. Elles sont en effet libres de choisir et former leurs professeurs, d’adapter leurs programmes scolaires, de choisir uniquement les familles qui adhèrent à leur projet éducatif, de renvoyer les élèves qui ne le respectent pas, de payer mieux leurs professeurs et de payer au mérite les enseignants pour reconnaître leur qualité. Libres de leurs méthodes et de leur philosophie éducative, elles offrent une grande variété d’offre, en harmonie avec l’immense variété des attentes et des besoins des élèves et de leur famille.
Monter son école, Anne Coffiier et Guyonne de Lagarde
L’Éducation nationale, par son système de nivellement par le bas, ne fragilise-t-elle pas la capacité de la France à préparer des générations capables d’affronter la compétition internationale ?
Les politiques éducatives sont souvent motivées par un souci affiché d’égalité, en tant que valeur républicaine. Cependant, en cherchant à tout uniformiser, notre système a parfois confondu égalité et homogénéité. Ou égalité de moyens et égalité de droit ou de résultats. Lorsque les enfants ont des niveaux, des aptitudes, des aspirations, des capacités, des motivations différentes, c’est leur faire injustice que de leur imposer à tous le même cadre et le même but. Et c’est largement ce qui se passe avec le collège unique en France, né de la loi Haby de 1975, qui n’a jamais été remis en cause depuis lors. Malgré ses prétentions sociales, la France est le pays de l’OCDE dont le système éducatif accroît le plus les inégalités de naissance. Ce paradoxe apparent devrait nous motiver à changer totalement d’approche de la justice sociale.
Monter son école, Anne Coffiier et Guyonne de Lagarde
Nous préconisons de financer sur fonds publics ou publics-privés l’égal accès de chaque enfant à l’école publique ou privée de son choix. C’est par le libre choix de l’école que l’égalité des chances progressera. Cette voie n’a pas été tentée en France, alors qu’elle est plébiscitée par la Suède, les Pays Bas et de nombreux Etats étatsuniens notamment.
Pour gagner dans la compétition internationale, nous devons renouer avec un solide sens de l’effort mais aussi diversifier nos élites. L’excellence ne peut pas être que dans une combinaison d’options au bac ou dans une filière. Elle est multiple et doit être encouragée et recherchée partout, y compris bien sûr dans l’enseignement dit professionnel.
L’enseignement hors contrat, dans ce contexte, offre un espace de respiration. Il ne s’agit pas de créer des enclaves élitistes, mais des lieux d’exigence, de liberté et de responsabilité, où l’on redonne au professeur la possibilité d’enseigner selon la méthode qui lui paraît la plus juste et à l’enfant le droit d’apprendre à son rythme sans être perdu dans la masse et traité comme un pion anonyme.
Les politiques éducatives sont souvent motivées par un souci affiché d’égalité, en tant que valeur républicaine. Cependant, en cherchant à tout uniformiser, notre système a parfois confondu égalité et homogénéité. Ou égalité de moyens et égalité de droit ou de résultats. Lorsque les enfants ont des niveaux, des aptitudes, des aspirations, des capacités, des motivations différentes, c’est leur faire injustice que de leur imposer à tous le même cadre et le même but. Et c’est largement ce qui se passe avec le collège unique en France, né de la loi Haby de 1975, qui n’a jamais été remis en cause depuis lors. Malgré ses prétentions sociales, la France est le pays de l’OCDE dont le système éducatif accroît le plus les inégalités de naissance. Ce paradoxe apparent devrait nous motiver à changer totalement d’approche de la justice sociale.
Monter son école, Anne Coffiier et Guyonne de Lagarde
Nous préconisons de financer sur fonds publics ou publics-privés l’égal accès de chaque enfant à l’école publique ou privée de son choix. C’est par le libre choix de l’école que l’égalité des chances progressera. Cette voie n’a pas été tentée en France, alors qu’elle est plébiscitée par la Suède, les Pays Bas et de nombreux Etats étatsuniens notamment.
Pour gagner dans la compétition internationale, nous devons renouer avec un solide sens de l’effort mais aussi diversifier nos élites. L’excellence ne peut pas être que dans une combinaison d’options au bac ou dans une filière. Elle est multiple et doit être encouragée et recherchée partout, y compris bien sûr dans l’enseignement dit professionnel.
L’enseignement hors contrat, dans ce contexte, offre un espace de respiration. Il ne s’agit pas de créer des enclaves élitistes, mais des lieux d’exigence, de liberté et de responsabilité, où l’on redonne au professeur la possibilité d’enseigner selon la méthode qui lui paraît la plus juste et à l’enfant le droit d’apprendre à son rythme sans être perdu dans la masse et traité comme un pion anonyme.
Pensez-vous que la liberté du choix de scolarité soit un marqueur de vitalité d’une démocratie ou un risque de fragmentation face au modèle centralisateur français ?
La liberté d’éducation est un droit qui a une valeur constitutionnelle. Elle est reconnue aussi en droit internationale et européen. C’est un marqueur d’Etat de droit et cette liberté a été particulièrement célébrée au sortir de l’expérience terrifiante du totalitarisme. Lorsque tous les enfants passent dans le même moule étatique ou privé, il y a danger pour la liberté et pour la démocratie. Il est aberrant au demeurant de priver les parents du droit de choisir l’école de leur enfant (notamment avec la carte scolaire obligatoire et la gratuité octroyée aux seules écoles publiques) alors qu’on leur reconnaît le droit de voter sur des sujets graves. C’est une atteinte aux droits de citoyens qui ne devrait pas être tolérée.
En offrant aux familles la possibilité d’un choix éclairé, on renforce leur responsabilité et la confiance entre l’État et la société.
Loin de fragmenter la nation, la coexistence en meilleure intelligence d’écoles publiques, sous contrat et hors contrat, s’inscrivant dans le respect des principes républicains, favoriserait un écosystème éducatif fécond, où les meilleures pratiques circulent d’un modèle à l’autre.
Monter son école, Anne Coffiier et Guyonne de Lagarde
La liberté d’éducation est un droit qui a une valeur constitutionnelle. Elle est reconnue aussi en droit internationale et européen. C’est un marqueur d’Etat de droit et cette liberté a été particulièrement célébrée au sortir de l’expérience terrifiante du totalitarisme. Lorsque tous les enfants passent dans le même moule étatique ou privé, il y a danger pour la liberté et pour la démocratie. Il est aberrant au demeurant de priver les parents du droit de choisir l’école de leur enfant (notamment avec la carte scolaire obligatoire et la gratuité octroyée aux seules écoles publiques) alors qu’on leur reconnaît le droit de voter sur des sujets graves. C’est une atteinte aux droits de citoyens qui ne devrait pas être tolérée.
En offrant aux familles la possibilité d’un choix éclairé, on renforce leur responsabilité et la confiance entre l’État et la société.
Loin de fragmenter la nation, la coexistence en meilleure intelligence d’écoles publiques, sous contrat et hors contrat, s’inscrivant dans le respect des principes républicains, favoriserait un écosystème éducatif fécond, où les meilleures pratiques circulent d’un modèle à l’autre.
Monter son école, Anne Coffiier et Guyonne de Lagarde