Deux incidents de « radar lock » selon le Japon
Le 6 décembre 2025, le gouvernement japonais a accusé l’aviation chinoise d’avoir dirigé son radar de tir sur des avions militaires japonais au large des îles d’Okinawa, en haute mer. Selon Tokyo, ces opérations constituent un acte hostile, révélateur de l’escalade des tensions entre Chine et Japon.
Le 7 décembre 2025, le ministère japonais de la Défense a annoncé que deux incidents distincts avaient eu lieu la veille près d’Okinawa : des avions de chasse chinois auraient pointé leur radar de tir sur des chasseurs japonais, alors que ces derniers scrutaient un groupe aéronaval chinois. Selon Tokyo, les appareils chinois étaient des J-15 décollés du porte-avions Liaoning, et les avions japonais des F-15 — envoyés pour intercepter les chasseurs chinois.
Le ministre de la Défense, Shinjiro Koizumi, a qualifié les faits de « dangereux » et « extrêmement regrettables », affirmant que ces « illuminations de radar » excédaient ce qui est nécessaire pour la sécurité des vols. Le Japon a transmis une protestation officielle à Pékin, exigeant des garanties pour que ces incidents ne se reproduisent pas. D’après les autorités japonaises, aucun espace aérien nippon n’a été violé, et aucun dégât ni blessure n’a été signalé à l’issue des deux incidents.
Le 7 décembre 2025, le ministère japonais de la Défense a annoncé que deux incidents distincts avaient eu lieu la veille près d’Okinawa : des avions de chasse chinois auraient pointé leur radar de tir sur des chasseurs japonais, alors que ces derniers scrutaient un groupe aéronaval chinois. Selon Tokyo, les appareils chinois étaient des J-15 décollés du porte-avions Liaoning, et les avions japonais des F-15 — envoyés pour intercepter les chasseurs chinois.
Le ministre de la Défense, Shinjiro Koizumi, a qualifié les faits de « dangereux » et « extrêmement regrettables », affirmant que ces « illuminations de radar » excédaient ce qui est nécessaire pour la sécurité des vols. Le Japon a transmis une protestation officielle à Pékin, exigeant des garanties pour que ces incidents ne se reproduisent pas. D’après les autorités japonaises, aucun espace aérien nippon n’a été violé, et aucun dégât ni blessure n’a été signalé à l’issue des deux incidents.
Pékin dément, invoquant des exercices légitimes
De son côté, la marine chinoise, par la voix du porte-parole Wang Xuemeng, a rejeté les accusations. Selon Pékin, les avions japonais se seraient approchés de façon répétée, perturbant un entraînement aéronaval déjà annoncé à l’avance, dans le détroit de Miyako. Selon la Chine, les vols chinois étaient légaux, et l’utilisation du radar ne constituait pas un acte hostile, mais un suivi normal des appareils durant l’exercice explique The Independent.
Pékin a accusé Tokyo de calomnie et demandé au Japon de cesser ses « provocations », en qualifiant de « totalement contraires à la réalité » les allégations de la partie japonaise.
Pékin a accusé Tokyo de calomnie et demandé au Japon de cesser ses « provocations », en qualifiant de « totalement contraires à la réalité » les allégations de la partie japonaise.
Enjeux stratégiques : l’aviation comme instrument de pression dans le Pacifique
Dans le contexte actuel, l’aviation militaire et l’usage de radars se révèlent comme des leviers de dissuasion et de coercition. Un radar de tir (fire-control radar) est généralement perçu comme un signal de ciblage, voire comme l’alerte d’une attaque imminente. C’est pourquoi, pour Tokyo, un tel verrouillage radar équivaut à une menace sérieuse pour la sécurité aérienne. La projection de puissance via des groupes aéronavals démontre combien l’aviation navale occupe une place centrale dans la stratégie militaire chinoise. En activant un radar sur un appareil japonais en interception, Pékin affirme une capacité de contrôle du ciel et de pression sur les capacités de surveillance japonaises.
Suite aux incidents, le Japon a convoqué l’ambassadeur chinois pour formuler une protestation ferme, souligne France 24. Pour le Japon, la répétition de tels incidents pourrait signaler une nouvelle phase d’escalade dans les relations sino-japonaises, surtout en contexte de crispation croissante autour de la question de Taïwan.
Suite aux incidents, le Japon a convoqué l’ambassadeur chinois pour formuler une protestation ferme, souligne France 24. Pour le Japon, la répétition de tels incidents pourrait signaler une nouvelle phase d’escalade dans les relations sino-japonaises, surtout en contexte de crispation croissante autour de la question de Taïwan.

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