Une influence du Hamas structurée au cœur des dispositifs humanitaires financés par l’UE
Les documents internes du Hamas révélés par Euractiv décrivent une mécanique d’ingérence structurée : surveillance des projets, contrôle des intermédiaires locaux, sélection des bénéficiaires et supervision informelle des activités d’ONG financées par l’Union européenne. Cette maîtrise partielle des chaînes d’aide s’explique par la domination du mouvement sur les infrastructures civiles de Gaza. Face à un acteur armé disposant d’une capacité d’organisation comparable à celle d’une autorité étatique, les dispositifs humanitaires européens apparaissent vulnérables à la captation, voire à l’orientation politique. Ce phénomène illustre une réalité opérationnelle bien connue des armées : toute zone où l’État s’efface crée un vide immédiatement investi par le groupe armé le plus structuré.
Selon un rapport publié par NGO Monitor, le ministère gazaoui du développement social — contrôlé par le Hamas — orientait lui-même certaines distributions, fournissant aux ONG des listes de bénéficiaires filtrées. Cette imbrication entre structures officielles et appareil politico-militaire du Hamas révèle une maîtrise fine des leviers humanitaires locaux. Pour les spécialistes des environnements contestés, cette configuration est un cas d’école : un acteur armé peut exploiter l’aide extérieure pour consolider son influence, accroître son contrôle social et alimenter ses réseaux logistiques. La question militaire sous-jacente est claire : comment sécuriser l’acheminement des ressources dans un espace où un groupe armé dispose du monopole de fait sur le terrain ?
Selon un rapport publié par NGO Monitor, le ministère gazaoui du développement social — contrôlé par le Hamas — orientait lui-même certaines distributions, fournissant aux ONG des listes de bénéficiaires filtrées. Cette imbrication entre structures officielles et appareil politico-militaire du Hamas révèle une maîtrise fine des leviers humanitaires locaux. Pour les spécialistes des environnements contestés, cette configuration est un cas d’école : un acteur armé peut exploiter l’aide extérieure pour consolider son influence, accroître son contrôle social et alimenter ses réseaux logistiques. La question militaire sous-jacente est claire : comment sécuriser l’acheminement des ressources dans un espace où un groupe armé dispose du monopole de fait sur le terrain ?
Des financements européens exposés à des risques stratégiques et réputationnels
L’affaire Al Sharq Forum illustre un point sensible : certaines organisations financées par l’UE ont affiché publiquement des positions favorables au Hamas, comme en témoigne l’hommage rendu à Ismaïl Haniyeh alors qu’elles avaient perçu 110 279 euros de fonds européens. Pour Bruxelles, ce type de situation constitue un risque stratégique immédiat. Il fragilise l’image de neutralité de l’UE, complique la coopération sécuritaire avec ses partenaires et expose ses programmes humanitaires à des accusations de soutien indirect à un groupe armé. Dans un environnement où l’action civile et l’action militaire interagissent en permanence, ces signaux faibles ont un impact direct sur la confiance opérationnelle.
Le risque n’est pas seulement politique : il est structurel. L’histoire récente montre que des réseaux caritatifs liés au Hamas ont régulièrement utilisé l’aide extérieure pour financer, masquer ou légitimer leur activité. L’Union européenne, en tant qu’acteur majeur du financement humanitaire, se retrouve donc confrontée à un enjeu classique des opérations dans les zones contestées : éviter que les flux civils ne deviennent un multiplicateur de puissance pour un groupe armé. La nécessité de mécanismes de contrôle renforcés, auditables et dissociés des autorités locales apparaît désormais incontournable. Pour le secteur militaro-industriel, cette affaire constitue un rappel stratégique : sans maîtrise de la chaîne civile, aucune stratégie de stabilisation ou de sécurité durable ne peut être pleinement efficace.
Le risque n’est pas seulement politique : il est structurel. L’histoire récente montre que des réseaux caritatifs liés au Hamas ont régulièrement utilisé l’aide extérieure pour financer, masquer ou légitimer leur activité. L’Union européenne, en tant qu’acteur majeur du financement humanitaire, se retrouve donc confrontée à un enjeu classique des opérations dans les zones contestées : éviter que les flux civils ne deviennent un multiplicateur de puissance pour un groupe armé. La nécessité de mécanismes de contrôle renforcés, auditables et dissociés des autorités locales apparaît désormais incontournable. Pour le secteur militaro-industriel, cette affaire constitue un rappel stratégique : sans maîtrise de la chaîne civile, aucune stratégie de stabilisation ou de sécurité durable ne peut être pleinement efficace.

Diplomatie













