Un forum pour relancer le dialogue sur la scène internationale
Conçu comme une réponse aux impasses du multilatéralisme traditionnel, le Forum international d’Astana 2025 « vise à promouvoir un dialogue réaliste, inclusif et orienté vers des solutions concrètes aux défis mondiaux », selon les mots du président Kassym-Jomart Tokaïev, à l’origine de l’initiative. En accueillant cette deuxième édition les 29 et 30 mai 2025, le Kazakhstan entend ainsi offrir un espace de concertation internationale, à la fois ouvert, structuré, et surtout, tourné vers l’action.
Plus de 600 intervenants internationaux de haut niveau feront le déplacement à Astana pour débattre des grands enjeux contemporains. Parmi eux, plusieurs chefs d’État et de gouvernement ont confirmé leur présence : Paul Kagame, président du Rwanda, Edi Rama, Premier ministre d’Albanie, Andrej Plenković, Premier ministre de Croatie, et Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar. À leurs côtés, des figures majeures de la diplomatie multilatérale comme Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU, Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, Alain Berset, secrétaire général du Conseil de l’Europe, ou encore Qu Dongyu, directeur général de la FAO.
Le programme s’annonce particulièrement dense. En seulement deux jours, l’AIF 2025 accueillera pas moins de vingt-cinq tables rondes et sessions plénières auxquelles pourront assister les 5 000 participants. Les échanges porteront sur la sécurité internationale, la transition énergétique, le changement climatique, la souveraineté numérique et technologique, l’intelligence artificielle ou encore la gestion des ressources critiques. L’objectif du AIF 2025 est explicite : mettre en lumière les interdépendances stratégiques entre les États et encourager leur rapprochement par le biais du dialogue, qu’il soit économique, diplomatique ou technologique. Le forum entend offrir un cadre structuré et pragmatique d’échanges à un moment où nombre d’institutions internationales peinent de plus en plus à remplir ce rôle, en témoignent l'impasse sur les conflits russo-ukrainien, indo-pakistanais ou israélo-palestinien, etc.
Le 28 mai, en amont du AIF 2025, un Forum d’affaires Kazakhstan–France se tiendra à Astana, en partenariat avec MEDEF International. Ce rendez-vous économique s’inscrit dans la volonté de structurer des partenariats durables dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, la santé, les transports ou les minerais critiques. La session plénière, intitulée « Renforcement, diversification et innovation : les perspectives des relations franco-kazakhstanaises », donnera le coup d’envoi des échanges. Quatre sessions thématiques approfondiront les grands axes de cette coopération :
Plus de 600 intervenants internationaux de haut niveau feront le déplacement à Astana pour débattre des grands enjeux contemporains. Parmi eux, plusieurs chefs d’État et de gouvernement ont confirmé leur présence : Paul Kagame, président du Rwanda, Edi Rama, Premier ministre d’Albanie, Andrej Plenković, Premier ministre de Croatie, et Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar. À leurs côtés, des figures majeures de la diplomatie multilatérale comme Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU, Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, Alain Berset, secrétaire général du Conseil de l’Europe, ou encore Qu Dongyu, directeur général de la FAO.
Le programme s’annonce particulièrement dense. En seulement deux jours, l’AIF 2025 accueillera pas moins de vingt-cinq tables rondes et sessions plénières auxquelles pourront assister les 5 000 participants. Les échanges porteront sur la sécurité internationale, la transition énergétique, le changement climatique, la souveraineté numérique et technologique, l’intelligence artificielle ou encore la gestion des ressources critiques. L’objectif du AIF 2025 est explicite : mettre en lumière les interdépendances stratégiques entre les États et encourager leur rapprochement par le biais du dialogue, qu’il soit économique, diplomatique ou technologique. Le forum entend offrir un cadre structuré et pragmatique d’échanges à un moment où nombre d’institutions internationales peinent de plus en plus à remplir ce rôle, en témoignent l'impasse sur les conflits russo-ukrainien, indo-pakistanais ou israélo-palestinien, etc.
Le 28 mai, en amont du AIF 2025, un Forum d’affaires Kazakhstan–France se tiendra à Astana, en partenariat avec MEDEF International. Ce rendez-vous économique s’inscrit dans la volonté de structurer des partenariats durables dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, la santé, les transports ou les minerais critiques. La session plénière, intitulée « Renforcement, diversification et innovation : les perspectives des relations franco-kazakhstanaises », donnera le coup d’envoi des échanges. Quatre sessions thématiques approfondiront les grands axes de cette coopération :
– Kazakhstan : vers un centre régional de transport et d'énergie
– Coopération franco-kazakhstanaise dans le domaine de la sécurité alimentaire
– Coopération en matière de santé
– La ville de demain : des services urbains pour le bien-être des habitants
Neutralité et multivectorialité : une diplomatie assumée
Situé entre la Russie, la Chine, l’Iran et les autres républiques d’Asie centrale, sans accès direct à une mer ouverte, le Kazakhstan pourrait passer pour un acteur périphérique. Pourtant, ce statut d’État enclavé – le plus vaste du monde – s’est progressivement transformé en levier stratégique, tant pour son propre développement que pour sa politique étrangère. Dès l’indépendance en 1991 en effet, ses dirigeants ont fait le choix d’un principe d’équilibre destiné à rompre avec l’isolement : la diplomatie multivectorielle. Ce concept, aujourd’hui au cœur de la doctrine nationale kazakhstanaise, repose sur la diversification active des partenariats, une neutralité et le refus assumé de tout alignement exclusif. Cette posture permet au Kazakhstan d’entretenir des relations structurées aussi bien avec Moscou qu’avec Bruxelles, Washington, Pékin ou Doha. Elle s’exprime également par une participation active à des cadres géopolitiques variés, allant de l’Organisation de coopération de Shanghai à l’Union économique eurasiatique, en passant par l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA), ou encore les BRICS+, où le pays intervient à titre d’observateur.
Avec l’Union européenne, les liens se sont sensiblement intensifiés au cours des dernières années. L’Accord de partenariat et de coopération renforcé (APCR), entré en vigueur en mars 2020, encadre désormais les relations bilatérales dans 29 domaines stratégiques : sécurité, énergie, infrastructures, recherche, mobilité ou encore gouvernance économique. Dans ce cadre, l’UE a mobilisé plus de 10 milliards d’euros lors du premier forum d’affaires UE-Asie centrale en 2022, et a annoncé en avril 2025 l’activation de 12 milliards d’euros supplémentaires pour des projets liés à la connectivité, à la logistique verte et à l’accès aux ressources critiques. Ce volet financier s’inscrit dans l’initiative Global Gateway, qui fait du Kazakhstan un point d’ancrage naturel entre l’Europe et l’Asie.
À noter par ailleurs que le Kazakhstan continue de renforcer sa fonction de médiateur dans les grandes crises internationales. Le pays a en effet accueilli plusieurs cycles de négociations sur le conflit syrien. Cette capacité à parler avec tous repose aussi sur une logique de connectivité. Grâce à la mer Caspienne, ses ports de Kourik et d’Aktau permettent d’exporter les ressources naturelles vers l’Europe, la Turquie ou le Moyen-Orient. Le territoire kazakh est traversé par le corridor médian, voie ferroviaire reliant la Chine à l’Europe, par lequel transite désormais 80 % du fret continental. À cette infrastructure s’ajoute un potentiel minier stratégique exceptionnel : premier producteur mondial d’uranium, le pays concentre à lui seul 15 % des réserves mondiales de terres rares, tout en possédant d’importants gisements de cuivre, manganèse, titane, hydrocarbures et phosphates.
Pivot régional, non-alignement et maîtrise des ressources : ce triptyque constitue le socle de la diplomatie kazakhstanaise contemporaine et le Forum international d’Astana 2025, tant dans sa forme que dans son contenu, en est le prolongement naturel. Bien au-delà d’un exercice de représentation, il reflète toute l'ambition du président Kassym-Jomart Tokaïev : faire du Kazakhstan un territoire de dialogue neutre, ouvert à l’ensemble de la communauté internationale, et un partenaire stratégique crédible.
Avec l’Union européenne, les liens se sont sensiblement intensifiés au cours des dernières années. L’Accord de partenariat et de coopération renforcé (APCR), entré en vigueur en mars 2020, encadre désormais les relations bilatérales dans 29 domaines stratégiques : sécurité, énergie, infrastructures, recherche, mobilité ou encore gouvernance économique. Dans ce cadre, l’UE a mobilisé plus de 10 milliards d’euros lors du premier forum d’affaires UE-Asie centrale en 2022, et a annoncé en avril 2025 l’activation de 12 milliards d’euros supplémentaires pour des projets liés à la connectivité, à la logistique verte et à l’accès aux ressources critiques. Ce volet financier s’inscrit dans l’initiative Global Gateway, qui fait du Kazakhstan un point d’ancrage naturel entre l’Europe et l’Asie.
À noter par ailleurs que le Kazakhstan continue de renforcer sa fonction de médiateur dans les grandes crises internationales. Le pays a en effet accueilli plusieurs cycles de négociations sur le conflit syrien. Cette capacité à parler avec tous repose aussi sur une logique de connectivité. Grâce à la mer Caspienne, ses ports de Kourik et d’Aktau permettent d’exporter les ressources naturelles vers l’Europe, la Turquie ou le Moyen-Orient. Le territoire kazakh est traversé par le corridor médian, voie ferroviaire reliant la Chine à l’Europe, par lequel transite désormais 80 % du fret continental. À cette infrastructure s’ajoute un potentiel minier stratégique exceptionnel : premier producteur mondial d’uranium, le pays concentre à lui seul 15 % des réserves mondiales de terres rares, tout en possédant d’importants gisements de cuivre, manganèse, titane, hydrocarbures et phosphates.
Pivot régional, non-alignement et maîtrise des ressources : ce triptyque constitue le socle de la diplomatie kazakhstanaise contemporaine et le Forum international d’Astana 2025, tant dans sa forme que dans son contenu, en est le prolongement naturel. Bien au-delà d’un exercice de représentation, il reflète toute l'ambition du président Kassym-Jomart Tokaïev : faire du Kazakhstan un territoire de dialogue neutre, ouvert à l’ensemble de la communauté internationale, et un partenaire stratégique crédible.