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Des contrats militaires entachés : l’Otan secouée par une affaire de corruption




Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 15 Mai 2025

L’agence de soutien de l’Otan, responsable des achats militaires pour l’Alliance, est au centre d’une enquête pour corruption. Des agents sont soupçonnés d’avoir transmis des données confidentielles à des sociétés privées pour orienter l’attribution de contrats. Une opération judiciaire d’ampleur internationale a conduit à plusieurs interpellations.



Soupçons sur la NSPA : l’intégrité des marchés remise en cause

Des membres d'une agence de l'Otan sont soupçonnés de corruption dans le cadre de marchés d'armement. Pixabay
Des membres d'une agence de l'Otan sont soupçonnés de corruption dans le cadre de marchés d'armement. Pixabay

Au Luxembourg, où se trouve le siège de l’agence concernée, les autorités ont saisi de nombreux documents dans le cadre de perquisitions ciblées. Ces éléments pourraient jouer un rôle crucial pour faire la lumière sur les mécanismes mis en place. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que certaines entreprises auraient bénéficié d’un accès privilégié à des informations confidentielles, leur permettant de remporter des appels d’offres stratégiques.

Les personnes mises en cause travaillaient ou avaient travaillé pour la NSPA, l’agence de l’Otan chargée des acquisitions. Leur rôle présumé dans la fuite de données sensibles soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’équité des procédures d’attribution de contrats, notamment pour l’achat de drones et de munitions. Ces marchés, essentiels pour les opérations de défense, exigent normalement une transparence stricte.


Une enquête d’envergure coordonnée à l’échelle européenne et américaine

Ce sont les autorités de plusieurs pays — Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Italie, Espagne et États-Unis — qui ont été mobilisées dans cette opération judiciaire conjointe. Des arrestations ont eu lieu simultanément dans différents États, traduisant l’ampleur du réseau soupçonné. C’est à la suite d’un signalement interne à la NSPA que l’enquête a été déclenchée, montrant une volonté initiale de coopération de la part de l’agence.

En Belgique, deux suspects ont été interpellés : l’un est toujours détenu, l’autre a été libéré après un interrogatoire. La justice belge a confirmé que l’investigation visait des pratiques douteuses autour de contrats passés avec l’Otan, pour des équipements destinés à renforcer la capacité militaire de l’Alliance. L’Otan elle-même affirme travailler en étroite collaboration avec les enquêteurs pour identifier les responsabilités et éviter toute récidive.




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