Un choc immédiat sur les chaînes de production
En cas de reconduction des seuls crédits de 2025, l’industrie de défense subirait un manque à gagner estimé à 6,7 milliards d’euros sur les commandes étatiques. Ce trou d’air toucherait directement les programmes en montée de cadence dans l’aéronautique de défense, le naval de surface, les véhicules blindés et l’artillerie. Les décalages de livraisons provoqueraient des renégociations contractuelles, des retards industriels et une désorganisation rapide des plannings.
Cette mécanique frapperait de plein fouet la sous-traitance. Les PME spécialisées, souvent dépendantes d’un nombre limité de contrats militaires, verraient leur trésorerie sous forte tension. Les secteurs les plus exposés resteraient l’électronique embarquée, l’optronique, la propulsion, la pyrotechnie et l’usinage de haute précision. Toute perte de charge prolongée mettrait en péril des savoir-faire non substituables.
Cette mécanique frapperait de plein fouet la sous-traitance. Les PME spécialisées, souvent dépendantes d’un nombre limité de contrats militaires, verraient leur trésorerie sous forte tension. Les secteurs les plus exposés resteraient l’électronique embarquée, l’optronique, la propulsion, la pyrotechnie et l’usinage de haute précision. Toute perte de charge prolongée mettrait en péril des savoir-faire non substituables.
Un coup d’arrêt à la souveraineté industrielle et à l’export
Le budget de la défense est passé d’environ 37 milliards d’euros en 2020 à plus de 50 milliards en 2025, avec une cible proche de 69 milliards en 2030. Cette trajectoire devait stabiliser l’outil industriel. Mais de nombreux acteurs estiment déjà cet effort insuffisant face à l’inflation des coûts, à la reconstitution des stocks et à l’accélération technologique. Le besoin réel serait plutôt compris entre 75 et 80 milliards d’euros par an à horizon 2030.
Un gel en 2026 briserait cette dynamique. Or près de 40 % de la production française de défense repose sur l’export, lui-même étroitement lié à la crédibilité du modèle national. Une instabilité budgétaire affaiblirait la confiance des clients étrangers, fragiliserait les campagnes à l’export et réduirait la capacité de la France à se positionner sur les grands programmes internationaux.
Un gel en 2026 briserait cette dynamique. Or près de 40 % de la production française de défense repose sur l’export, lui-même étroitement lié à la crédibilité du modèle national. Une instabilité budgétaire affaiblirait la confiance des clients étrangers, fragiliserait les campagnes à l’export et réduirait la capacité de la France à se positionner sur les grands programmes internationaux.

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