Les entreprises épinglées par Amnesty
Boeing et Lockheed Martin : des armes létales en première ligne
Amnesty met en lumière l'implication de Boeing et Lockheed Martin, deux géants américains de l'armement, dans les frappes israéliennes à Gaza. Boeing fournit des bombes JDAM et GBU-39, utilisées dans des attaques ayant causé la mort de plus de 500 personnes, dont une centaine d'enfants, entre novembre 2023 et mai 2025. Lockheed Martin, quant à elle, fournit des avions de combat F-16 et F-35, utilisés lors de bombardements intensifs sur Gaza. L'entreprise a investi plus de 6 milliards de dollars dans l'industrie de la défense israélienne, affirmant être « fière du rôle important qu'elle a joué dans la sécurité de l'État d'Israël ».
Entreprises israéliennes : Elbit Systems, Rafael et IAI
Amnesty souligne également la responsabilité des principales entreprises israéliennes d'armement : Elbit Systems, Rafael Advanced Defense Systems et Israel Aerospace Industries (IAI). Ces entreprises fournissent des armes, des équipements de sécurité et d'autres services à l'armée israélienne pour un montant de plusieurs milliards de dollars chaque année. Leur implication directe dans les opérations militaires à Gaza les rend responsables des crimes commis.
Autres entreprises impliquées
Le rapport d'Amnesty identifie également d'autres entreprises ayant contribué au soutien logistique et technologique des opérations israéliennes à Gaza. Parmi elles figurent des sociétés fournissant des composants pour des armes, des services de cloud computing, de surveillance et de logistique militaire. Ces entreprises facilitent indirectement les opérations israéliennes, malgré leur rôle périphérique.
Appels à l'action et implications internationales
Amnesty International appelle les États et les entreprises à cesser immédiatement tout soutien à Israël en matière de transferts d'armements et de technologies. L'organisation souligne que la poursuite de ces soutiens constitue une violation des obligations internationales et une complicité dans la commission de crimes de guerre et de génocide. Elle exhorte également les gouvernements à mettre en œuvre des embargos sur les armes et à imposer des sanctions aux entreprises impliquées.
Le rapport d'Amnesty s'inscrit dans un contexte international de plus en plus préoccupant. En avril 2024, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté une résolution appelant à un embargo international sur les armes destinées à Israël, soulignant la responsabilité de l'État hébreu dans les crimes commis à Gaza. Cependant, certains pays, dont les États-Unis, se sont opposés à cette résolution, entravant ainsi les efforts pour mettre fin à la violence.