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Ukraine : Paris transforme l’essai diplomatique en acte stratégique




Publié par Aurélien Lacroix le 5 Septembre 2025

Pendant des mois, les Ukrainiens ont douté de la solidité du soutien occidental. La rencontre d’Alaska entre Trump et Poutine avait laissé un goût amer, alimentant la peur d’un marchandage avec Moscou. Trois ans et demi après le début de la guerre, la lassitude était palpable : un peuple épuisé, un pays meurtri, et la crainte que l’Europe ne se contente de mots.



Walid Harfouch : « L’Union européenne n’hésite plus »

Mercredi 3 septembre 2025 dans la soirée, un signal inédit est venu de Paris. Depuis l’Élysée, Emmanuel Macron, aux côtés de Volodymyr Zelensky, a martelé : « Les Européens sont prêts à apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine le jour où une paix est signée. » Un engagement inédit, qu’il a immédiatement replacé dans un cadre plus large : « La sécurité de l’Ukraine et des Ukrainiens est aussi celle de l’Europe. »

Pour Walid Harfouch, ancien dirigeant de la télévision nationale d’Ukraine et fin connaisseur de l’entourage Zelensky, ces mots marquent une rupture nette : « L’Union européenne, longtemps perçue comme hésitante, donne aujourd’hui des gages concrets à l’Ukraine. Cette dynamique est largement impulsée par Emmanuel Macron, qui s’impose de plus en plus comme le premier ami de l’Ukraine en Europe. »

L’engagement dépasse la simple diplomatie. Dans un pays frappé quotidiennement par les missiles russes, la perspective d’un parapluie sécuritaire européen a une portée psychologique considérable. « Pour les Ukrainiens, cela change tout : on ne se sent plus seuls, on voit qu’il existe une protection réelle, pas seulement des mots », poursuit Harfouch.

La Coalition des volontaires : 26 pays autour de la table

Dès le lendemain, la dynamique s’est matérialisée. La « Coalition des volontaires », réunie à Paris, a rassemblé 26 pays décidés à offrir à l’Ukraine une véritable force de réassurance. L’idée qui en est ressortie est que des moyens terrestres, aériens et navals, seraient déployés après un cessez-le-feu, dans des zones à définir, mais jamais sur la ligne de front. Avec un objectif : réduire le plus possible le risque d’un nouveau conflit.

Cette force se veut complémentaire des plans existants de l’OTAN et n’a pas vocation à les remplacer. La France et le Royaume-Uni n’excluent pas un déploiement direct de troupes, tandis que d’autres partenaires privilégient des contributions indirectes (formation, surveillance, bases extérieures).

La question transatlantique reste déterminante. Les États-Unis ont fait savoir qu’ils participeraient à la définition de ces garanties, mais les modalités concrètes doivent encore être finalisées dans les prochains jours. Washington et Paris convergent également sur un autre volet : accentuer la pression économique contre Moscou, notamment via un durcissement des restrictions sur les hydrocarbures.

Guerre en Ukraine : un tournant politique et militaire

Pour Kiev, ces annonces représentent plus qu’un discours : elles ouvrent une perspective de stabilité après-guerre. Zelensky a d’ailleurs salué une « avancée sérieuse ». À plus long terme, ce mécanisme pourrait préfigurer la mise en place d’une architecture sécuritaire européenne, où l’Ukraine serait pleinement intégrée.

Harfouch résumait ainsi dès jeudi 4 septembre 2025 l’esprit du moment : « L’avenir de l’Ukraine est indissociable de l’Europe, et Emmanuel Macron a su hier soir redonner à mon peuple une part de la confiance qu’il avait perdue. »





 



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