Une munition conçue pour la production de masse et l’optimisation logistique russe
Le Shahed-107 se distingue par une architecture volontairement minimaliste : envergure d’environ trois mètres, aile haute pour la stabilité et empennage en X, comme l’a détaillé le renseignement ukrainien. Sa cellule en fibres de carbone et ses éléments porteurs en aluminium permettent une fabrication rapide, adaptée aux chaînes russes dont la priorité est désormais la quantité plutôt que la sophistication. Cette simplification extrême s’explique par un impératif industriel clair : saturer constamment les défenses ukrainiennes. L’emploi d’un moteur civil chinois DLE-111, un deux-temps largement disponible sur le marché, illustre ce choix de composants non militaires visant à réduire les coûts et à contourner les sanctions technologiques.
Grâce à un réservoir de 28 litres, cette munition atteindrait environ 300 km de portée, selon RBC-Ukraine, transformant le Shahed-107 en vecteur de frappe intermédiaire idéal pour viser l’arrière du front. La charge explosive varie entre 8 et 9 kg selon Army Recognition, même si des exemplaires analysés atteignent 15 kg. Cette flexibilité confirme que le drone existe en plusieurs configurations, probablement adaptées à des missions distinctes — destruction d’entrepôts, attaques sur les nœuds énergétiques ou frappes de pré-désorganisation avant des opérations terrestres. Pour la Russie, cette modularité constitue un atout industriel majeur : la chaîne de production peut être segmentée, accélérée, et ajustée à la stratégie du moment.
Grâce à un réservoir de 28 litres, cette munition atteindrait environ 300 km de portée, selon RBC-Ukraine, transformant le Shahed-107 en vecteur de frappe intermédiaire idéal pour viser l’arrière du front. La charge explosive varie entre 8 et 9 kg selon Army Recognition, même si des exemplaires analysés atteignent 15 kg. Cette flexibilité confirme que le drone existe en plusieurs configurations, probablement adaptées à des missions distinctes — destruction d’entrepôts, attaques sur les nœuds énergétiques ou frappes de pré-désorganisation avant des opérations terrestres. Pour la Russie, cette modularité constitue un atout industriel majeur : la chaîne de production peut être segmentée, accélérée, et ajustée à la stratégie du moment.
Une rupture tactique et technologique qui met la pression sur les défenses ukrainiennes
La fonction principale du Shahed-107 n’est pas d’obtenir un effet destructeur massif, mais d’imposer à Kiev une surcharge permanente de son système de défense. Moscou dispose désormais d’une munition capable de pénétrer au-delà des premières couches défensives ukrainiennes sans engager de plateformes plus coûteuses comme les missiles de croisière. Dans une guerre d’attrition, cette évolution modifie le ratio coût-efficacité : chaque interception ukrainienne coûte souvent plus cher que le drone visé.
Le Shahed-107 intègre en outre un système inertiel proche du Sadra IMU, muni d’une protection anti-brouillage et d’une antenne anti-interférence à quatre éléments. Ce dispositif limite l’efficacité des contre-mesures électroniques, obligeant l’Ukraine à combiner brouillage, interception cinétique et systèmes d’alerte avancée. Malgré sa simplicité, le drone utilise une chaîne électronique multinationale — États-Unis, Suisse, Pays-Bas, Irlande, Japon, Taiwan, Chine — difficile à perturber par des sanctions. Pour les industriels occidentaux, cette réalité constitue un signal stratégique : les chaînes d’approvisionnement duales deviennent un enjeu majeur, et la réduction de la vulnérabilité nécessite désormais une coordination internationale renforcée.
Le Shahed-107 intègre en outre un système inertiel proche du Sadra IMU, muni d’une protection anti-brouillage et d’une antenne anti-interférence à quatre éléments. Ce dispositif limite l’efficacité des contre-mesures électroniques, obligeant l’Ukraine à combiner brouillage, interception cinétique et systèmes d’alerte avancée. Malgré sa simplicité, le drone utilise une chaîne électronique multinationale — États-Unis, Suisse, Pays-Bas, Irlande, Japon, Taiwan, Chine — difficile à perturber par des sanctions. Pour les industriels occidentaux, cette réalité constitue un signal stratégique : les chaînes d’approvisionnement duales deviennent un enjeu majeur, et la réduction de la vulnérabilité nécessite désormais une coordination internationale renforcée.

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