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Reconnaissance de la Palestine : le pari risqué du Canada face aux États-Unis




Publié par Jehanne Duplaa le 31 Juillet 2025

Un virage diplomatique inattendu déclenche une onde de choc transatlantique. En jeu : la reconnaissance d’un État, la stabilité d’une alliance, et des milliards en jeu.



Reconnaissance palestinienne : Ottawa brise le silence diplomatique

Le 31 juillet 2025, le Canada a officiellement annoncé sa volonté de reconnaître l’État de Palestine lors de la prochaine assemblée générale des Nations-Unis, prévue en septembre. Cette décision marque une rupture spectaculaire dans l’orientation de la politique étrangère canadienne, longtemps alignée sur la prudence diplomatique. Elle intervient dans un contexte de tensions régionales extrêmes, notamment à Gaza, mais aussi sur fond d'équilibres commerciaux fragiles avec les États-Unis.

Le Canada franchit un seuil politique inédit

C’est par une déclaration solennelle que le Premier ministre canadien Mark Carney a officialisé l’orientation de son gouvernement :
« Le Canada a l'intention de reconnaître l'État de Palestine lors de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations-Unies, en septembre 2025. » (La Dépêche)
Le Canada opère ainsi une réorientation stratégique rare dans son histoire diplomatique. Cette initiative provoque déjà des remous sur la scène internationale.

Une réaction immédiate de Washington et Tel-Aviv

Du côté américain, la réplique ne s’est pas fait attendre. Donald Trump, à nouveau candidat républicain pour l’élection présidentielle de novembre 2025, a formulé une mise en garde sans détour :
« Si le Canada va de l’avant avec cette décision unilatérale, un accord commercial avec les États-Unis sera très difficile. » (Le Figaro)
La menace vise directement l’un des piliers de l’économie canadienne. En 2024, le commerce bilatéral entre les deux pays a atteint 850 milliards de dollars canadiens, soit environ 580 milliards d’eurosUne remise en cause de cette interconnexion représenterait un séisme économique.

L’État d’Israël, pour sa part, a vivement dénoncé la position canadienne. Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié la décision d’
« acte profondément hostile », soulignant une perte de neutralité historique d’Ottawa.

Un calcul diplomatique risqué pour Ottawa

La reconnaissance d’un État palestinien par un pays du G7 reste une démarche exceptionnelle. Elle consacre une prise de position politique claire dans un dossier explosif. Mais ce virage, stratégique pour Ottawa, s’effectue au prix de tensions croissantes avec ses deux principaux partenaires commerciaux et diplomatiques. Le gouvernement canadien, cependant, reste droit dans ses bottes.

La question de la reconnaissance cristallise désormais un clivage croissant entre politiques de principe et réalités économiques. Ottawa semble avoir fait le choix de la cohérence diplomatique. Reste à savoir si le coût politique et commercial sera soutenable.




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