
L’e-sport : un outil stratégique pour les armées
S’amuser ou s’entraîner ? Dans les casernes, les deux réponses ne sont plus incompatibles. Derrière l’aspect ludique de l’e-sport se cache une véritable opportunité tactique. Réflexes aiguisés, coordination millimétrée, gestion du stress : les qualités exigées par les compétitions de jeux vidéo comme League of Legends ou Counter-Strike recoupent des aptitudes-clés recherchées dans les opérations militaires modernes.
Colonel Bruno de San Nicolas, conseiller numérique du ministère des Armées et ancien gamer confirmé, a été le pionnier de cette initiative. Sa vision : « créer des passerelles entre les univers vidéoludiques et les exigences opérationnelles des armées » (JDEF – Génération e‑sport, ministère des Armées, 18 août 2025).
Une équipe, un encadrement, une sélection rigoureuse
Au terme d’un processus de sélection serré, seuls sept militaires des trois armées – Terre, Air, Mer – ont été retenus. Tous s’engagent sur la base du volontariat et s’entraînent sur leur temps libre. Le sergent Nicolas, technicien à la DIRISI, explique : « Être militaire et joueur e-sport, c’est se dépasser pour le collectif. » (Interview – Défense.gouv.fr, 21 avril 2025).
Une scène compétitive à fort impact médiatique
Plus récemment, Arkhè a atteint la finale du tournoi interarmées DEF’LAN, face à la Gendarmerie nationale. Une démonstration de l’ancrage croissant de cette pratique dans l’écosystème militaire. Et selon le colonel de San Nicolas, « l’e-sport est un champ d’entraînement du futur, connecté, réactif et collectif » (Gendarmerie.gouv.fr, 15 juin 2025).