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NASA : la simuation du lancement de la mission Artemis II a été un succès




Publié par François Lapierre le 23 Décembre 2025

Le 20 décembre 2025, au Kennedy Space Center, la NASA a conduit un exercice majeur dans le cadre de la mission Artemis II. Chaque astronaute de l’équipage a pris part à une simulation complète de la journée de lancement, depuis l’habillement jusqu’à l’installation dans le vaisseau Orion. Cette mission, première mission habitée du programme Artemis depuis plus de cinquante ans au-delà de l’orbite basse, constitue un jalon essentiel dans la stratégie américaine de retour durable vers la Lune.



Mission Artemis II : une répétition complète des procédures de lancement

Lors de cette répétition générale, appelée Countdown Demonstration Test, chaque astronaute a suivi la chronologie exacte prévue le jour du lancement. Selon la NASA, l’exercice a inclus l’enfilage des combinaisons spatiales, le transport vers la zone d’embarquement et l’installation dans le module Orion. Ces étapes, bien que routinières en apparence, sont essentielles pour vérifier la cohérence des procédures et la capacité de l’équipage à opérer dans un cadre strictement chronométré.

Contrairement à un simple entraînement théorique, cette simulation a mobilisé l’ensemble des équipes de lancement et les systèmes de contrôle associés. Le lanceur Space Launch System n’étant pas encore installé sur la rampe, l’exercice s’est déroulé à l’intérieur du Vehicle Assembly Building. Néanmoins, la NASA précise que cette configuration n’a pas réduit la portée du test, dont l’objectif principal était d’évaluer l’interaction entre l’astronaute, le vaisseau et les équipes au sol.

L’équipage d’Artemis II est composé de quatre astronautes : Reid Wiseman, commandant de mission, Victor Glover, pilote, Christina Koch, spécialiste de mission, et Jeremy Hansen, représentant de l’Agence spatiale canadienne. Selon Spaceflight Now, la participation conjointe de ces quatre astronautes permet de valider l’ergonomie du poste de pilotage et la répartition des rôles à l’intérieur du vaisseau Orion. L’exercice a été conduit jusqu’à l’arrêt du compte à rebours à T-29 secondes avant un décollage simulé, un seuil qui correspond aux dernières décisions avant l’allumage des moteurs.

Validation des interfaces humaines et des chaînes de décision

Au cœur de cette répétition, l’entraînement de chaque astronaute visait à confirmer le bon fonctionnement des interfaces entre l’équipage et le vaisseau Orion. Selon la NASA, l’installation dans les sièges, le raccordement des systèmes de survie et la vérification des communications ont été réalisés selon les procédures nominales. L’exercice a permis d’évaluer la coordination entre les astronautes et les équipes au sol tout au long du compte à rebours.

L’entraînement intègre également la gestion des scénarios dégradés. Même si aucune anomalie majeure n’a été simulée publiquement lors de cette répétition, la NASA indique que les astronautes sont préparés à faire face à des interruptions de compte à rebours ou à des procédures d’évacuation. Ces capacités reposent sur la répétition rigoureuse des gestes et des communications, afin que l’astronaute puisse agir de manière réflexe si la situation l’exige.

Mission lunaire : un jalon avant le vol circumlunaire

Cette répétition générale s’inscrit dans la préparation globale d’une mission qui doit durer environ dix jours autour de la Lune, selon les données officielles de la NASA. Pour chaque astronaute, Artemis II constituera un vol d’essai habité destiné à qualifier l’ensemble des systèmes avant les futures missions d’alunissage. À ce stade, l’objectif n’est pas l’exploration scientifique, mais la validation opérationnelle du couple lanceur-vaisseau avec équipage.

La NASA prévoit un lancement d’Artemis II au plus tôt en février 2026, avec une fenêtre qui pourrait s’étendre jusqu’en avril. Cette incertitude impose aux astronautes un niveau de préparation constant, car les répétitions peuvent être réitérées à plusieurs reprises jusqu’au tir réel. Selon CBS News, la simulation de décembre permet précisément de vérifier que l’équipage est capable de répéter ces procédures sans dégradation de la performance, même après plusieurs cycles d’entraînement.