Le basculement technologique
Le Fujian est le troisième porte avion chinois (type 003) après le Liaoning (ex-Varyag racheté à l'URSS) et le Shandong (type 002), construit en Chine et mis en service en 2019. Si les deux premiers porte-avions chinois sont de classe CATOBAR (Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery), c'est-à-dire qu'ils sont assistés d’une catapulte pour le décollage, le Fujian s'est équipé d'un système EMALS (ElectroMagnetic Aircraft Launch System). Technologie développée par l'US Navy, le système EMALS permet le catapultage des aéronefs à l'aide d'un moteur linéaire à induction électromagnétique. L'Armée Populaire de Libération Nationale a entièrement développé et fabriqué ce système qui compte de nombreux avantages ; contrairement au système CATOBAR, le système EMALS adapte sa puissance à la masse de l'engin projeté. Ce qui signifie qu'il peut catapulter tout type d'appareil : des chasseurs J-15B/T, le futur chasseur furtif J-35/FC-31, les avions de guerre électronique J-15D, les Awacs Xi'an KJ-600. ainsi que des drones de combat furtifs Hongdu GJ-11 et des drones MALE, comme le Chengdu Wing Loong II.
Ce système est aussi un gain de temps énorme et une force de saturation non-négligeable ; là où les catapultes à vapeur mettent un temps considérable pour se recharger, il en faut très peu pour le système électromagnétique. Doté de trois lanceurs, le Fujian est en théorie capable de catapulter une trentaine d'aéronefs en quinze minutes !
Le Fujian est le troisième porte avion chinois (type 003) après le Liaoning (ex-Varyag racheté à l'URSS) et le Shandong (type 002), construit en Chine et mis en service en 2019. Si les deux premiers porte-avions chinois sont de classe CATOBAR (Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery), c'est-à-dire qu'ils sont assistés d’une catapulte pour le décollage, le Fujian s'est équipé d'un système EMALS (ElectroMagnetic Aircraft Launch System). Technologie développée par l'US Navy, le système EMALS permet le catapultage des aéronefs à l'aide d'un moteur linéaire à induction électromagnétique. L'Armée Populaire de Libération Nationale a entièrement développé et fabriqué ce système qui compte de nombreux avantages ; contrairement au système CATOBAR, le système EMALS adapte sa puissance à la masse de l'engin projeté. Ce qui signifie qu'il peut catapulter tout type d'appareil : des chasseurs J-15B/T, le futur chasseur furtif J-35/FC-31, les avions de guerre électronique J-15D, les Awacs Xi'an KJ-600. ainsi que des drones de combat furtifs Hongdu GJ-11 et des drones MALE, comme le Chengdu Wing Loong II.
Ce système est aussi un gain de temps énorme et une force de saturation non-négligeable ; là où les catapultes à vapeur mettent un temps considérable pour se recharger, il en faut très peu pour le système électromagnétique. Doté de trois lanceurs, le Fujian est en théorie capable de catapulter une trentaine d'aéronefs en quinze minutes !
C'est un changement majeur dans la région.
La Chine n'est plus cantonnée à des porte-avions symboliques. Elle a prouvée qu'elle était capable de s'armer d'une technologie que seule l'US Navy n'avait alors. A titre de comparaison, le Charles de Gaulle pèse 42 500 tonnes et mesure 261 mètres de long, tandis que le Fujian pèse 80 000 tonnes pour 316 mètres. Mais à la différence du porte-avion français, celui chinois n'a pas de propulsion nucléaire.
Comment faut-il comprendre ce choix ?
Tout d'abord, c'est un porte-avion qui a été construit à très grande vitesse. Si sa puissance semble bien plus forte que d'autres, le Fujian a été conçu pour occuper la mer de Chine et s'imposer dans la contestation des territoires. Après une certaine durée de tests en mer, il se pourrait que la promotion de ce bâtiment coïncide avec des exercices sur Taïwan.
Cette montée en puissance discrète, lui donnant un avantage considérable dans la zone et qui renforce sa crédibilité sur la scène internationale, oblige les autres acteurs à intégrer un nouvel élément de compétitivité globale.
La Chine n'est plus cantonnée à des porte-avions symboliques. Elle a prouvée qu'elle était capable de s'armer d'une technologie que seule l'US Navy n'avait alors. A titre de comparaison, le Charles de Gaulle pèse 42 500 tonnes et mesure 261 mètres de long, tandis que le Fujian pèse 80 000 tonnes pour 316 mètres. Mais à la différence du porte-avion français, celui chinois n'a pas de propulsion nucléaire.
Comment faut-il comprendre ce choix ?
Tout d'abord, c'est un porte-avion qui a été construit à très grande vitesse. Si sa puissance semble bien plus forte que d'autres, le Fujian a été conçu pour occuper la mer de Chine et s'imposer dans la contestation des territoires. Après une certaine durée de tests en mer, il se pourrait que la promotion de ce bâtiment coïncide avec des exercices sur Taïwan.
Cette montée en puissance discrète, lui donnant un avantage considérable dans la zone et qui renforce sa crédibilité sur la scène internationale, oblige les autres acteurs à intégrer un nouvel élément de compétitivité globale.