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Khabarovsk : ses torpilles type poséidon, vitrines d'une marine en sursis




Publié par La Rédaction le 4 Novembre 2025

La guerre en Ukraine a révélé une vérité implacable : la marine russe n’est plus ce qu’elle était. Autrefois, à l’époque de la marine soviétique, la flotte russe était capable de manœuvrer en haute mer, de projeter une puissance océanique et de soutenir une stratégie globale. Aujourd’hui, malgré quelques démonstrations technologiques, comme le lancement du sous-marin nucléaire Khabarovsk, armé de torpilles nucléaires du type Poseidon, cette nouvelle vitrine ne masque pas la faiblesse structurelle et géopolitique de la marine russe.



crédit Pixabay
crédit Pixabay

La chute du régime de Bashar Al‑Assad en Syrie a privé Moscou d’une base maritime essentielle à Tartous : sans cet outpost en Méditerranée, la flotte russe a perdu une ouverture stratégique vers l’ouest. Confrontée à l’expansion de l'OTAN, avec l’adhésion de la Finlande et de la Suède, elle voit ses mouvements en mer Baltique, en mer Noire et en Méditerranée strictement contrôlés, voire contenus. Le trafic maritime russe, ses patrouilles et ses ravitaillements sont désormais soumis à la vigilance accrue de l’Alliance, d'autant plus lorsqu'elle utilise des flottes fantômes.
 

Selon une analyse récente, la marine russe est désormais cantonnée à des missions côtières, bien loin de ses ambitions d’antan. Elle opère surtout dans des zones protégées par la terre, les eaux arctiques ou proches de ses bases, sous parapluie de défense, faute de moyens pour maintenir une présence fiable en haute mer.
 

Le lancement du Khabarovsk et de son armement futur impressionnent mais ne changent pas la donne stratégique immédiate : construire un sous-marin de projection ne suffit pas quand la logistique, l’entretien, le soutien aérien et les escadres de surface font défaut. Le navire de surface géant Admiral Kuznetsov en est l’illustration : emblème en ruine d’une marine qui avait rêvé grand et se réveille dans la réalité.
 

Privée d’une base clé en Méditerranée et confrontée à un environnement maritime dominé par l’Otan, la marine russe ne peut plus naviguer librement vers les océans. Elle reste assise dans ses bastions, surveillée, évaluée, menacée. Le conflit ukrainien, en révélant ses faiblesses, l’a transformée de force de projection en force d’auto-défense.
 

Toutefois, Moscou continue d’afficher ses armes stratégiques pour maintenir un rôle de puissance. Mais derrière la vitrine, on mesure aujourd’hui la distance entre cette ambition et la réalité : la marine russe doit désormais opérer dans un cadre qui ne lui permet plus d’être l’acteur ouvert des mers comme elle le fut. Les arcs de convoyage, les zones d’action et les lignes de ravitaillement sont devenus plus étroits, les horizons se sont réduits, et la mer libre d’hier est remplacée par des eaux tracées et surveillées.

sources :
The War Zon e  
The National Security Journal




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