Diplomatie
Le 1er septembre 2025 marquera un virage décisif pour la Journée défense et citoyenneté (JDC). Ce dispositif obligatoire pour tous les jeunes Français âgés de 16 à 25 ans connaît sa plus profonde transformation depuis sa création. Dévoilée par Emmanuel Macron lors de ses vœux aux Armées le 20 janvier 2025, cette réforme ambitionne de tisser un lien plus direct entre jeunesse et armée, dans un contexte géopolitique tendu et de montée des menaces hybrides.
Une JDC réformée, plus immersive, plus tactique
Fini les exposés théoriques sur les institutions. La nouvelle JDC, qui entre en vigueur dès cette rentrée, se veut pratique, engageante, et intensément orientée vers les réalités militaires. Chaque session comprendra désormais des mises en situation opérationnelles : évacuation de civils, gestion de crise cyber, sécurisation de périmètre. Ces activités seront supervisées par des militaires actifs, épaulés par des personnels civils de la Défense nationale. Parmi les nouveautés, figurent également des modules sur la cybersécurité, les nouvelles formes de conflictualité et une présentation approfondie des carrières militaires, incluant une immersion dans les parcours post-JDC : engagement volontaire, réserves, ou orientation vers les concours.
La Direction du Service National et de la Jeunesse (DSNJ), en charge de ce dispositif, a prévu une logistique revue à la hausse. Les lieux d’accueil seront plus nombreux, notamment au sein des lycées militaires, casernes ouvertes au public, centres de formation interarmées. Selon le Tome VIII du projet de loi de finances pour 2025, publié par l’Assemblée nationale, cette révision s’accompagne d’un renforcement budgétaire inédit. L’objectif : garantir un format plus dense, capable de toucher plus de 780 000 jeunes chaque année, tout en augmentant la qualité pédagogique et logistique des sessions.
La Direction du Service National et de la Jeunesse (DSNJ), en charge de ce dispositif, a prévu une logistique revue à la hausse. Les lieux d’accueil seront plus nombreux, notamment au sein des lycées militaires, casernes ouvertes au public, centres de formation interarmées. Selon le Tome VIII du projet de loi de finances pour 2025, publié par l’Assemblée nationale, cette révision s’accompagne d’un renforcement budgétaire inédit. L’objectif : garantir un format plus dense, capable de toucher plus de 780 000 jeunes chaque année, tout en augmentant la qualité pédagogique et logistique des sessions.
Objectif affiché : une jeunesse prête face aux menaces
Cette orientation assumée vers un contenu militarisé répond à une logique stratégique. Dans son discours du 20 janvier 2025, Emmanuel Macron déclarait : « Il est temps de redonner du sens à la citoyenneté en l’arrimant à la résilience collective ». Cette phrase résume l’ambition d’un programme repensé pour sensibiliser la jeunesse à la défense du territoire, aux enjeux géopolitiques contemporains et à la mobilisation potentielle en cas de crise majeure.
La dimension civique n’est pas abandonnée pour autant : un module dédié aux valeurs républicaines, au fonctionnement de l'État, et aux droits et devoirs du citoyen reste présent. Mais ce volet ne constitue désormais plus que 20 % du contenu total, contre plus de la moitié auparavant.
La dimension civique n’est pas abandonnée pour autant : un module dédié aux valeurs républicaines, au fonctionnement de l'État, et aux droits et devoirs du citoyen reste présent. Mais ce volet ne constitue désormais plus que 20 % du contenu total, contre plus de la moitié auparavant.
