Enderi

Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable


Mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi : le Qatar menace d’annuler un contrat d’armement avec la France




Publié par le 2 Décembre 2019

La mise en examen pour corruption active de l’actuel président du PSG passe très mal auprès de l’émir du Qatar, qui menace d’annuler un contrat de deux milliards d’euros avec Nexter.



Un contrat entre Nexter et le Qatar sur le point d'être annulé

Wikipedia
Wikipedia
Du sport à l’armement, il n’y a qu’un pas. Du moins au Qatar. Le président du PSG a été mis en examen en mai dernier pour corruption active. Le juge français, Renaud Van Ruymbeke, le soupçonne d’avoir approuvé un versement de 3,5 millions de dollars, destiné à l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme. En clair, Nasser Al-Khelaïfi est soupçonné d’avoir voulu acheter les Mondiaux d’athlétisme de 2017.

Une mise en examen qui ne plait visiblement pas à l’émir du Qatar, très proche de l’homme d’affaires. Le cheikh Tamim Ben Hamad al Thani a ainsi menacé directement la France d’annuler le contrat passé avec l’industriel Nexter, qui porte sur la construction et la livraison de 490 véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI). Un contrat d’un montant de deux milliards de dollars, signé en 2017.

La rencontre de la dernière chance

Le Qatar n’a pas mis longtemps avant de mettre ses menaces à exécution, et pour forcer la main de la France, le cheikh a demandé à son ministre de la Défense de prospecter sur les éventuels industriels capables de fournir son pays en véhicules blindés d’infanterie. Pour l’instant, l’Américain General Dynamics, l’Italien Oto Melara ou encore le Finlandais Patria sont en lice. Reste à savoir si l’une de ces entreprises sera sélectionnée.

De son côté, l’État français a joué son opération de la dernière chance en envoyant Florence Parly, la ministre des Armées, au Qatar fin novembre, pour tenter une ultime concertation. Un voyage durant lequel la ministre a pu rencontrer l’émir du Qatar, mais également le vice-Premier ministre et le ministre de la Défense. On ne sait cependant pas ce qui est ressorti de cette entrevue.



Nouveau commentaire :

ENDERI promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction d'ENDERI se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.