Le 28 octobre 2025, le X-59 a décollé de l’usine de Lockheed Martin Skunk Works à Palmdale (Californie) et a atterri au centre d’essais aéronautiques de NASA à Edwards, marquant ainsi le premier vol de cet appareil supersonique silencieux, a annoncé l'industriel dans un communiqué officiel. L’appareil, conçu pour démontrer la faisabilité d’un vol supersonique « mais silencieux », entre pleinement dans le champ des innovations en matière d’aviation, de défense et d’économie, puisque ce programme pourrait transformer les standards du transport aérien sur terre. 
  
				 
Un premier vol historique pour le X-59
Cette phase d’essai n’a pas encore permis de franchir le mur du son : l’appareil reste en régime sub-sonique pour l’instant, ce qui est conforme aux plans de sécurité et de qualification.
Le contexte technologique est important : depuis l’arrêt des vols commerciaux du Concorde en 2003, l’un des principaux verrous à l’essor de l’aviation supersonique civil est l’interdiction de survol supersonique au-dessus des terres en raison du bruit. Le programme X-59 vise à lever ce verrou grâce à une signature sonore très atténuée.
Une ingénierie taillée pour le silence supersonique
Le X-59 est un avion monoplace, d’une longueur d’environ 30 mètres et d’envergure estimée à 9 mètres environ, selon les données communiquées par English News. Il est équipé d’un moteur unique, le F414‑GE‑100, capable de produire jusqu’à 9 980 kgf de poussée selon Aerospace Testing International. 
  
  L’appareil est conçu pour évoluer jusqu’à une vitesse de croisière de Mach 1,4 (≈ 1 490 km/h) à 16 764 mètres d’altitude, indique Reuters. 
  
  L’une des innovations majeures réside dans la réduction de l’onde de choc générée lors du passage du mur du son. L’architecture de l’avion (fusée longue, fuselage effilé, entrée moteur sur le dessus) vise à éviter la coalescence des ondes de choc et à produire un bruit atténué équivalent à peu près à la fermeture d’une portière de voiture (~75 EPNdB) contre 105-110 EPNdB pour le Concorde.
   
  L’objectif est double : démontrer la technologie (aérodynamique, acoustique) et récolter des données pour les régulateurs afin de faire évoluer la réglementation relative au vol supersonique au-dessus des terres. 
  
				 
Le X-59, entre innovation, puissance et souveraineté
D’un point de vue économique, le vol réussi du X-59 ouvre la voie à un nouveau segment de marché pour l’aérien — celui des avions supersoniques commerciaux capables d’opérer au-dessus des continents. À long terme, cela pourrait avoir un impact sur les temps de trajet intercontinentaux, les chaînes logistiques et la connectivité globale.
   
  Sur le plan stratégique et défense, l’implication de Lockheed Martin via son entité Skunk Works souligne l’importance de cette technologie pour la supériorité aérienne et l’innovation militaire. Le X-59 sert aussi de plateforme d’essai pour des concepts qui pourraient être transposés à des usages militaires (par exemple des ravitailleurs supersoniques, des avions de transport ou de reconnaissance rapide). 
  
  Enfin, le vol marque un jalon dans la coopération entre la NASA et l’industrie aéronautique américaine, ce qui renforce la position des États-Unis dans le domaine de l’aviation supersonique. Dans son communiqué, Lockheed Martin souligne que l’avion « renforce la position des États-Unis en tant que leader de l’aviation et possède le potentiel de transformer la manière dont le public voyage par les airs ». 
  
				 

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