Sébastien Lecornu alerte sur l’érosion des capacités opérationnelles
La déclaration de Sébastien Lecornu devant le Sénat, le 15 décembre 2025, s’inscrit dans un cadre précis : celui d’une conflictualité où la supériorité militaire se joue moins sur le terrain que dans la capacité à soutenir l’effort dans la durée. Selon le Premier ministre, la France peut être mise en difficulté par des menaces hybrides combinant cyberattaques, pressions industrielles et saturation logistique, sans affrontement conventionnel direct. Cette analyse renvoie à une vulnérabilité structurelle du modèle d’armée français.
Dans ce contexte, Sébastien Lecornu a souligné que l’augmentation des crédits de défense, pourtant largement votée au Sénat avec 307 voix favorables, vise d’abord à enrayer une dégradation existante. Les moyens supplémentaires ne transforment pas le modèle capacitaire, mais servent à maintenir un niveau minimal de disponibilité. Pour l’appareil militaro-industriel, ce constat implique une tension durable entre exigences opérationnelles immédiates et préparation des conflits de haute intensité.
Dans ce contexte, Sébastien Lecornu a souligné que l’augmentation des crédits de défense, pourtant largement votée au Sénat avec 307 voix favorables, vise d’abord à enrayer une dégradation existante. Les moyens supplémentaires ne transforment pas le modèle capacitaire, mais servent à maintenir un niveau minimal de disponibilité. Pour l’appareil militaro-industriel, ce constat implique une tension durable entre exigences opérationnelles immédiates et préparation des conflits de haute intensité.
Sébastien Lecornu face au défi industriel et technologique
L’alerte la plus concrète concerne les munitions. Sébastien Lecornu a qualifié leur reconstitution de priorité absolue pour 2026, évoquant une commande exceptionnelle de 0,5 milliard d’euros. Cette décision met en lumière les limites actuelles des capacités de production. Même avec des crédits disponibles, l’industrie de défense peine à augmenter rapidement ses cadences, révélant une dépendance critique aux chaînes industrielles existantes.
Au-delà des stocks, le ministre a pointé un déséquilibre plus profond : la faiblesse des investissements de rupture. Le budget des armées atteindra 57,1 milliards d’euros en 2026 hors pensions, mais une part croissante est absorbée par le maintien en condition opérationnelle des équipements. Les enveloppes consacrées à l’innovation, comme les 150 millions d’euros destinés à structurer une filière drones, restent limitées. Pour les industriels, le message est clair : sans montée en puissance de la recherche et de la production, la France risque un décrochage technologique qui pèsera directement sur sa souveraineté militaire.
Au-delà des stocks, le ministre a pointé un déséquilibre plus profond : la faiblesse des investissements de rupture. Le budget des armées atteindra 57,1 milliards d’euros en 2026 hors pensions, mais une part croissante est absorbée par le maintien en condition opérationnelle des équipements. Les enveloppes consacrées à l’innovation, comme les 150 millions d’euros destinés à structurer une filière drones, restent limitées. Pour les industriels, le message est clair : sans montée en puissance de la recherche et de la production, la France risque un décrochage technologique qui pèsera directement sur sa souveraineté militaire.

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