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Reconnaissance unilatérale : Londres met Israël au pied du mur




Publié par Jehanne Duplaa le 30 Juillet 2025

Un signal politique fort venu de Londres, un calendrier serré, des conditions précises. Le Royaume-Uni pourrait bouleverser l’équilibre diplomatique au Proche-Orient.



Ultimatum britannique : reconnaissance en septembre ou conditions à remplir

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé devant la Chambre des communes que le Royaume-Uni reconnaîtra l’État de Palestine dès septembresauf si Israël satisfait à trois conditions précises d’ici là. Cette initiative, rendue publique mardi, constitue l’une des prises de position diplomatiques les plus nettes du gouvernement travailliste depuis son arrivée au pouvoir.

La reconnaissance officielle — un acte politique lourd de conséquences — serait automatique si Israël n’accède pas aux exigences fixées. Selon Le Monde et Le Figaro, Londres conditionne ce geste à trois engagements :

  1. Un cessez-le-feu durable à Gaza.
     
  2. Un engagement clair à ne pas réoccuper militairement l’enclave palestinienne.
     
  3. La levée partielle du blocus maritime, ainsi que le démantèlement de plusieurs checkpoints israéliens.
Ces éléments ont été confirmés par plusieurs sources gouvernementales citées par les médias français. 

Une stratégie à haut risque pour Israël et la diplomatie occidentale

En prenant cette décision, le Royaume-Uni rompt avec la prudence habituelle de ses alliés occidentaux. Aucun des pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-unies n’a, à ce jour, reconnu un État palestinien sur la base des frontières de 1967.

La démarche britannique intervient dans un contexte régional particulièrement explosif, après des mois d’offensives israéliennes à Gaza. D’après Le Figaro, la condition sur les checkpoints vise à restaurer la liberté de mouvement des civils dans certaines zones de Cisjordanie.


Palestine : entre soutien diplomatique et attentes concrètes

Pour l’Autorité palestinienne, cette annonce représente un tournant diplomatique majeur. Le président Mahmoud Abbas a salué une « décision historique », tout en appelant les autres capitales européennes à « suivre l’exemple britannique ». Plusieurs pays du Sud global ont déjà reconnu la Palestine comme État souverain, mais le soutien d’un membre du G7 comme le Royaume-Uni pourrait en renforcer la légitimité internationale.

Reste à savoir si cet engagement se traduira, en pratique, par une amélioration tangible de la situation humanitaire à Gaza ou par un regain des négociations de paix, aujourd’hui au point mort.


Une reconnaissance qui pourrait rebattre les cartes diplomatiques

Le Royaume-Uni pourrait ainsi devenir le premier État occidental majeur à franchir cette ligne rouge diplomatique. En l’absence de réponse israélienne favorable, la reconnaissance de l’État de Palestine interviendrait dès le mois de septembre, a confirmé Downing Street. Un geste qui, selon les experts, risquerait de fracturer davantage les alliances occidentales sur la question israélo-palestinienne, à l’heure où les États-Unis maintiennent une position plus attentiste.

Cette stratégie unilatérale pose également une question de fond : jusqu’où les puissances européennes sont-elles prêtes à aller pour imposer le respect du droit international dans la région ?




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