Le 12 novembre 2025, l’Europe découvre le Mark 1, un mini-missile antiaérien né pour contrer les drones russes. Conçu par une jeune société estonienne, l’engin revendique un prix plancher et une simplicité d’emploi inédite. Dans un ciel saturé de drones et sous la pression de la Russie, le Mark 1 promet un rapport coût-efficacité enfin soutenable, selon Le Figaro.
Mark 1 : caractéristiques clés contre les drones russes
Long d’environ 65 centimètres, le Mark 1 revendique « la taille d’une baguette », image reprise par plusieurs médias nationaux. Cette compacité tient d’abord à un cahier des charges radical : neutraliser vite et près des cibles lentes ou moyennement rapides, typiquement des drones de type Shahed employés par la Russie. Selon Le Parisien, la longueur est de 65 centimètres ; CNews précise une portée d’environ 2 kilomètres, une ogive d’environ 500 grammes et une précision évaluée aujourd’hui à 56 %, avec un objectif à 90 %. Ces chiffres donnent la mesure d’un Mark 1 pensé pour l’interception finale, à courte distance, là où l’économie et la vélocité priment sur la sophistication lourde.
Le Mark 1 s’appuie sur un guidage par intelligence artificielle. L’argument est double : réduire la dépendance à des opérateurs surentraînés et limiter la vulnérabilité au brouillage, point faible classique face aux drones russes. Des reprises de l’interview de Kusti Salm, dirigeant de Frankenburg Technologies, décrivent un concept « good enough » : simple, autonome après tir, et focalisé sur la cible plutôt que sur une boucle de contrôle fragile. « Nous n’avons pas peur de dire que nous les fabriquons pour abattre les drones russes de longue portée », a déclaré Kusti Salm, cité par RBC-Ukraine. Dans cette logique, le Mark 1 privilégie la cadence, la rusticité et une vitesse annoncée autour de 1 200 km/h, compatibles avec la fenêtre courte d’engagement contre des drones à bas coût utilisés par la Russie.
Pourquoi le Mark 1 change-t-il l’économie de l’interception en Europe ?
Le cœur de l’innovation du Mark 1 n’est pas qu’aérodynamique ; il est budgétaire. Le coût unitaire évoqué en France descend à environ 43 000 euros, selon les informations de Sud Ouest, soit un prix visé autour de 50 000 dollars.
Or la stratégie de la Russie mise sur l’attrition : saturer la défense par des drones peu chers. Sans munition d’interception à bas coût, le défenseur perd la bataille des comptes avant celle du ciel. C’est précisément le créneau du Mark 1 : offrir une munition à prix contenu, tirable en nombre, pour faire baisser le coût moyen de l’interception et préserver les missiles plus onéreux pour des menaces haut de gamme.
Cette « démocratisation » du tir antidrone, le Mark 1 la pousse via l’autonomie guidée par IA et une architecture compacte. CNews détaille une portée autour de 2 kilomètres et une précision actuelle de 56 %, que le constructeur ambitionne de porter à 90 %. Oui, ce n’est pas un niveau « exquis » ; mais l’économie d’ensemble change la donne : on tire plus souvent, moins cher, et on réserve les vecteurs coûteux aux trajectoires critiques. L'Europe cherche ici un standard de « bonne suffisance » : un Mark 1 pas parfait, mais assez bon, et surtout disponible en volume, face aux drones lancés par la Russie.
Fabrication du Mark 1 : une réponse européenne à la Russie
Derrière le Mark 1 se trouve Frankenburg Technologies, jeune pousse estonienne issue d’un vivier de compétences publiques et industrielles. Son site officiel affiche l’ambition de « développer des systèmes dix fois plus abordables et cent fois plus rapides à produire », avec des implantations en Estonie, Lettonie, Lituanie, Ukraine, Danemark, Pologne et Royaume-Uni. Cette dispersion industrielle répond à un impératif stratégique : rapprocher la production des zones menacées par les drones russes, sécuriser les chaînes d’approvisionnement et accélérer l’industrialisation du Mark 1 à l’échelle européenne.
La séquence de dévoilement a mis en vitrine un Mark 1 assumé comme « miniature et bon marché », selon les termes du Figaro. Les médias français soulignent l’analogie « taille d’une baguette », plus parlante que des cotes techniques. Elle résume la philosophie d’emploi : un effecteur compact, proche des cibles, consumable dans l’économie de la défense aérienne. Entre portée (≈ 2 km), ogive (≈ 500 g) et vitesse (≈ 1 200 km/h), les paramètres cités dessinent un Mark 1 de proximité, pensé pour des interceptions fréquentes contre les drones de la Russie, tout en restant soutenable pour les finances publiques.

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