Missiles Oreshnik en Biélorussie : l’OTAN s’inquiète
La première donnée qui retient l’attention concerne le plafond annoncé. En apparence, « jusqu’à dix systèmes » peut sembler modeste. Pourtant, d’un point de vue renseignement, cette formulation est riche d’enseignements. D’une part, elle fixe une borne supérieure, ce qui permet à Minsk de se présenter comme un acteur responsable. D’autre part, elle entretient une ambiguïté sur la réalité du terrain, puisque le terme « système » ne correspond à aucune nomenclature standardisée publique. Selon les doctrines connues, un système peut désigner un lanceur mobile, une batterie complète intégrant commandement et logistique, ou un ensemble plus large encore.
Selon l’agence Reuters, qui cite des responsables occidentaux sous couvert d’anonymat, « il est impossible à ce stade de confirmer combien de lanceurs sont réellement opérationnels ». Cette incertitude n’est pas accidentelle. Elle participe d’une stratégie de dissuasion par le doute, dans laquelle la perception de la capacité importe parfois autant que la capacité elle-même.
Selon l’agence Reuters, qui cite des responsables occidentaux sous couvert d’anonymat, « il est impossible à ce stade de confirmer combien de lanceurs sont réellement opérationnels ». Cette incertitude n’est pas accidentelle. Elle participe d’une stratégie de dissuasion par le doute, dans laquelle la perception de la capacité importe parfois autant que la capacité elle-même.
Capacités techniques : ce que les sources ouvertes permettent d’affirmer
L’Oreshnik est présenté par Moscou comme un missile balistique à portée intermédiaire, capable d’atteindre des vitesses supérieures à Mach 10 en phase terminale. Lors d’une déclaration rapportée par l’agence Associated Press le 1er août 2025, Vladimir Poutine affirmait que le système était « entré en service » et qu’il serait déployé en Biélorussie avant la fin de l’année.
Les analyses spécialisées rappellent toutefois que le qualificatif « hypersonique » doit être manié avec prudence. Comme l’expliquait un expert cité par Defense News, « tout missile balistique atteint des vitesses hypersoniques ; la question centrale concerne la trajectoire, la manœuvrabilité et les contre-mesures ».
Au-delà des performances techniques, les services de renseignement s’intéressent avant tout à la question du contrôle. Plusieurs sources concordantes indiquent que les systèmes Oreshnik déployés en Biélorussie resteraient sous contrôle opérationnel russe. Une étude publiée par le Center for Naval Analyses en octobre 2025 souligne que « les indices disponibles suggèrent une architecture de commandement dans laquelle Moscou conserve la décision ultime d’emploi ».
Cette configuration permet à Minsk de bénéficier d’une couverture dissuasive renforcée sans assumer seule le risque politique et stratégique associé à l’arme nucléaire. En effet, l’Oreshnik est décrit comme un vecteur à capacité duale, susceptible d’emporter une charge conventionnelle ou nucléaire. Selon Reuters, des responsables européens estiment que « la présence de tels vecteurs en Biélorussie réduit de plusieurs minutes les temps d’alerte pour certaines capitales de l’OTAN ».
Les analyses spécialisées rappellent toutefois que le qualificatif « hypersonique » doit être manié avec prudence. Comme l’expliquait un expert cité par Defense News, « tout missile balistique atteint des vitesses hypersoniques ; la question centrale concerne la trajectoire, la manœuvrabilité et les contre-mesures ».
Au-delà des performances techniques, les services de renseignement s’intéressent avant tout à la question du contrôle. Plusieurs sources concordantes indiquent que les systèmes Oreshnik déployés en Biélorussie resteraient sous contrôle opérationnel russe. Une étude publiée par le Center for Naval Analyses en octobre 2025 souligne que « les indices disponibles suggèrent une architecture de commandement dans laquelle Moscou conserve la décision ultime d’emploi ».
Cette configuration permet à Minsk de bénéficier d’une couverture dissuasive renforcée sans assumer seule le risque politique et stratégique associé à l’arme nucléaire. En effet, l’Oreshnik est décrit comme un vecteur à capacité duale, susceptible d’emporter une charge conventionnelle ou nucléaire. Selon Reuters, des responsables européens estiment que « la présence de tels vecteurs en Biélorussie réduit de plusieurs minutes les temps d’alerte pour certaines capitales de l’OTAN ».

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