En 1979, à Bangui, l’aéroport tombe sans résistance. Le 1er RPIMa vient de lancer son action. En quelques heures, les points sensibles de la capitale centrafricaine sont sous contrôle. Pas de fusillade, pas d’uniformes visibles, mais le régime de Jean-Bedel Bokassa vacille. Derrière cette opération discrète, une démonstration : la France sait agir vite, efficacement, sans exposition inutile.
Janvier 2013, nord du Mali. Tandis que l’opération Serval se prépare, un petit groupe saute en haute altitude au-dessus de Tessalit. Ils sont les premiers soldats français à toucher le sol. Leur rôle : préparer l’arrivée des forces conventionnelles, mener des reconnaissances, désigner les cibles. Seuls, loin, dans un territoire hostile. Le genre de mission qui ne tolère ni erreur, ni délai.
En mai 2019, au nord du Burkina Faso, deux otages occidentaux sont retenus par un groupe armé. Le 1er RPIMa est mobilisé aux côtés du Commando Hubert. L’assaut est donné de nuit. Les ravisseurs sont abattus, les otages libérés. Deux commandos français tombent. Le silence qui entoure cette opération en dit long sur ce qu’elle exigeait. La mission est réussie. La France n’oublie pas les siens.
Le 1er RPIMa n’est pas une unité comme les autres. Ses hommes sont entraînés à l’autonomie, à la discrétion, à l’invisibilité. Ils peuvent opérer sans marquage, sans logistique, parfois sans contact. Leur champ d’action dépasse les zones officielles d’opération : Afrique, Moyen-Orient, Asie. Là où il faut agir sans être vu.
Le régiment ne cherche pas la lumière. Son histoire se lit entre les lignes, dans les opérations qu’on ne détaille pas, dans les silences assumés. Le 1er RPIMa ne fait pas la guerre pour les caméras. Il fait ce que l’on attend d’une unité d’action spéciale : être là quand il n’y a plus d’alternative.