Dossier confidentiel saisi par l'Ukraine : Kniaz Pojarski et la triade nucléaire russe
Publié par Jehanne Duplaa le 5 Août 2025
Un mystérieux dossier confidentiel vient d’être saisi et dévoilé. Il concerne un sous‑marin nucléaire russe de pointe, récemment mis en service. Comment l’Ukraine a-t-elle obtenu ces documents stratégiques ? Et que révèlent-ils exactement ? Ce dossier confidentiel ouvre une brèche dans la discrétion militaire russe.
L’Ukraine a annoncé le 3 août 2025 avoir eu accès à un dossier confidentiel exhaustif concernant le Kniaz Pojarski, le nouveau sous‑marin nucléaire russe. Membre de la classe Borei‑A (Projet 955A), ce bâtiment a officiellement intégré la 31ᵉ division sous‑marine de la flotte du Nord le 24 juillet 2025, cérémonie présidée par Vladimir Poutine. Ce dossier confidentiel jette une lumière crue sur des éléments jusqu’alors classifiés.
Le Kniaz Pojarski et la triade nucléaire russe
Le Kniaz Pojarski (K‑555) appartient à la classe Borei‑A, cœur de la triade nucléaire russe. Chaque submersible est armé de 16 silos pour missiles intercontinentaux R‑30 Bulava‑30, chacun pouvant porter jusqu’à 10 ogives. Mis en service officiellement le 24 juillet 2025, il opère depuis la base navale de Gadzhiévo, dans la région de Mourmansk, selon les informations du Parisien.
Un dossier confidentiel percé : comment l’Ukraine a-t-elle fait ?
Le 3 août 2025, le service de renseignement militaire ukrainien (HUR) a publié un ensemble complet de documents internes classifiés concernant le sous‑marin nucléaire russe. Ces documents auraient été obtenus via une cyber-opération ciblée, visant les systèmes internes de la marine russe, dont le HUR revendique la responsabilité, indique Business Insider.
Contenu du dossier confidentiel : ce qu’il dévoile
Le contenu du dossier confidentiel comprend :
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les listes complètes des membres d’équipage, avec noms, grades, qualifications, et indice de condition physique ;
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les instructions de combat et les ordres journaliers destinés à l’équipage ;
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les schémas de l’aménagement interne : combat, systèmes de survie, structure organisationnelle du personnel ;
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les protocoles relatifs à l’évacuation des blessés, le transfert de charges, le remorquage, et autres procédures à bord ;
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une documentation technique complète, incluant une étude d’une balise radio endommagée, identifiant les membres de la commission et les entreprises impliquées ;
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un extrait du journal de bord interne, qui régule les activités quotidiennes, opérationnelles et combat
Révélations et vulnérabilités exposées
Selon le HUR, ce dossier confidentiel permet d’identifier non seulement les spécificités techniques du Kniaz Pojarski, mais aussi les limites opérationnelles de toute la classe Borei‑A.
Ces failles concernent, entre autres, les infrastructures de survie, la structure organisationnelle interne et les procédures d’urgence.
Une brèche stratégique pour l’Ukraine
Cette fuite constitue un coup dur pour l’image du Kremlin : un échec de sécurité majeur sur un sous‑marin présenté comme étendard de la puissance russe. Le HUR affirme que ces révélations compromettent la crédibilité de la classe Borei‑A et affaiblissent le récit stratégique national russe.
Un revers stratégique majeur pour Moscou
Le dossier confidentiel saisi par l’Ukraine soulève de nombreuses questions : inquiétantes failles, vulnérabilités internes, exposition des forces vitales sous‑marines russes. Pour Moscou, c’est une perte d’exclusivité sur un actif stratégique. Pour l’Ukraine, c’est un succès de renseignement, révélant au grand jour les arrière-coulisses d’un système de dissuasion nuclear. Les documents permettent une analyse approfondie des procédés, des protocoles et des dysfonctionnements potentiels d’un fleuron naval russe.