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Le 1er septembre 2025 marque la prise de fonction du nouveau chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, successeur du général Thierry Burkhard. Nommé officiellement par décret présidentiel le 23 juillet, et confirmé par sa publication au Journal officiel le 24 juillet, il s’installe à la tête d’un appareil militaire de 200 000 militaires actifs et 40 000 réservistes. Ce changement de commandement s’inscrit dans un contexte stratégique exigeant, entre tensions internationales et besoins de transformation opérationnelle.
Un parcours forgé dans l’action et la fidélité à l’institution
Breveté pilote de chasse en 1994, le général Fabien Mandon s’est illustré par une carrière de terrain particulièrement dense, avec 144 missions de guerre à son actif, selon le ministère des Armées. Incorporé à l’École de l’Air dès 1990, il gravit progressivement les échelons jusqu’à obtenir le grade de général d’armée aérienne en 2023. Avant sa nomination comme chef d’état-major des armées, il occupait le poste stratégique de chef d’état-major particulier du président de la République.
Âgé de 55 ans, il incarne un profil à la fois opérationnel et politique. Ancien chef du cabinet militaire de la ministre des Armées Florence Parly, comme le rapporte RFI , il s’est distingué par sa capacité d’analyse stratégique et sa proximité avec le pouvoir exécutif. Ce double ancrage lui confère une légitimité renforcée au moment de prendre la tête des armées françaises, en pleine phase de recomposition des équilibres militaires européens.
Âgé de 55 ans, il incarne un profil à la fois opérationnel et politique. Ancien chef du cabinet militaire de la ministre des Armées Florence Parly, comme le rapporte RFI , il s’est distingué par sa capacité d’analyse stratégique et sa proximité avec le pouvoir exécutif. Ce double ancrage lui confère une légitimité renforcée au moment de prendre la tête des armées françaises, en pleine phase de recomposition des équilibres militaires européens.
Un cap affirmé dès le premier jour : exigence et initiative
Dès sa prise de commandement, le général Mandon a adressé un ordre du jour inaugural à l’ensemble des forces. Ce texte, relayé le 1er septembre par Opex360, donne le ton d’un mandat sans compromis : « Je souhaite de l’initiative, de la prise de risque. L’immobilisme ou le relativisme ne seront pas acceptés », affirme-t-il avec fermeté. Cette ligne d’autorité claire s’inscrit dans la continuité de la posture stratégique défendue par l’état-major depuis plusieurs années.
Il ajoute : « Nous sommes aujourd’hui l’armée la plus efficace d’Europe. […] Nous sommes aussi une armée qui vit une modernisation et un renforcement sans précédent », rappelle-t-il dans ce même ordre du jour. Cette déclaration souligne non seulement la confiance qu’il accorde à ses forces, mais aussi l’exigence qu’il place dans leur adaptation continue. La modernisation, qu’elle soit doctrinale, technologique ou capacitaire, devient ainsi l’un des piliers de son action.
Il ajoute : « Nous sommes aujourd’hui l’armée la plus efficace d’Europe. […] Nous sommes aussi une armée qui vit une modernisation et un renforcement sans précédent », rappelle-t-il dans ce même ordre du jour. Cette déclaration souligne non seulement la confiance qu’il accorde à ses forces, mais aussi l’exigence qu’il place dans leur adaptation continue. La modernisation, qu’elle soit doctrinale, technologique ou capacitaire, devient ainsi l’un des piliers de son action.
Préparer la guerre pour mieux garantir la paix
Dans une formule volontairement brutale rapportée par Opex360, le général Mandon a martelé : « Nous devons être prêts à gagner la guerre si la France avait besoin d’user de la force ». Ce rappel aux fondamentaux de la dissuasion militaire vise à ancrer l’état-major dans une logique de réactivité maximale. Selon lui, les armées françaises doivent développer « leur agilité, leur capacité à durer et à peser davantage », afin d’anticiper des conflits dont la nature évolue rapidement.
La réflexion stratégique s’articule aussi autour du rôle croissant de la France dans la sécurité européenne. Dans ce cadre, le chef d’état-major des armées plaide pour un « leadership fort » : « Pour maîtriser notre destin, je veux que nous contribuions au renforcement de la défense en Europe […] C’est impératif pour garantir notre souveraineté », a-t-il souligné dans son message aux troupes. Cette volonté de prééminence s’exprimera notamment à travers la participation française à la coalition des volontaires pour soutenir l’Ukraine, mais aussi par des initiatives plus larges dans le cadre de l’OTAN.
La réflexion stratégique s’articule aussi autour du rôle croissant de la France dans la sécurité européenne. Dans ce cadre, le chef d’état-major des armées plaide pour un « leadership fort » : « Pour maîtriser notre destin, je veux que nous contribuions au renforcement de la défense en Europe […] C’est impératif pour garantir notre souveraineté », a-t-il souligné dans son message aux troupes. Cette volonté de prééminence s’exprimera notamment à travers la participation française à la coalition des volontaires pour soutenir l’Ukraine, mais aussi par des initiatives plus larges dans le cadre de l’OTAN.