Une économie affaiblie par la désindustrialisation
Sébastien Laye commence par un constat simple : la France s’est désarmée elle-même. L’industrie représentait 24 % du PIB en 1980. Elle en représente à peine 10 % aujourd’hui. Ce recul massif n’est pas seulement le produit de la mondialisation, mais surtout des choix français. Le coût du travail demeure l’un des plus élevés d’Europe. La fiscalité pèse lourdement sur les entreprises. L’innovation progresse trop lentement pour compenser.
La rigidité du marché du travail est devenue l’un des handicaps structurels du pays. Les entreprises hésitent à embaucher, car elles savent qu’il sera difficile d’ajuster leurs effectifs en cas de difficulté. Cette incertitude nourrit un chômage structurel élevé, frappant particulièrement les jeunes et les moins qualifiés. La France reste prisonnière d’un modèle où la flexibilité est suspecte et où la protection se confond avec l’immobilisme.
La rigidité du marché du travail est devenue l’un des handicaps structurels du pays. Les entreprises hésitent à embaucher, car elles savent qu’il sera difficile d’ajuster leurs effectifs en cas de difficulté. Cette incertitude nourrit un chômage structurel élevé, frappant particulièrement les jeunes et les moins qualifiés. La France reste prisonnière d’un modèle où la flexibilité est suspecte et où la protection se confond avec l’immobilisme.
Une dépense publique hypertrophiée et inefficace
Avec 57 % du PIB consacrés à la dépense publique, la France fait figure d’exception mondiale. Cette dépense n’est pas synonyme d’efficacité. Les services publics se dégradent malgré leur coût croissant. L’école recule dans les classements internationaux. L’hôpital peine à absorber les crises. Les infrastructures vieillissent. La dette dépasse désormais 113 % du PIB, limitant la capacité d’investissement stratégique.
La France souffre également d’un modèle politique ultra-centralisé. L’État décide de tout et se mêle de tout. Les collectivités territoriales manquent de marges de manœuvre. Les échelons administratifs se superposent. Cette absence de subsidiarité freine l’innovation locale et empêche l’émergence d’écosystèmes dynamiques, notamment dans l’industrie et l’innovation.
La France souffre également d’un modèle politique ultra-centralisé. L’État décide de tout et se mêle de tout. Les collectivités territoriales manquent de marges de manœuvre. Les échelons administratifs se superposent. Cette absence de subsidiarité freine l’innovation locale et empêche l’émergence d’écosystèmes dynamiques, notamment dans l’industrie et l’innovation.
Un redressement encore possible
Sébastien Laye trace pourtant des pistes de sortie. Le pays peut se relever par la simplification réglementaire, la décentralisation réelle, la réduction de la dépense publique, l’innovation, la réindustrialisation ciblée et l’autonomie énergétique. Rien n’est irrémédiable, mais il faut rompre avec l’immobilisme qui caractérise la politique économique française depuis trente ans.