Technologie politique et guerre de l’information dans la Russie contemporaine



Publié par Solaine Legault le 14 Septembre 2018

- Article d'Olivier Schmitt -

Elle est loin, l’époque de la propagande stalinienne, avec ses photomontages, ses manifestations de liesse « spontanées », et ses éloges panégyriques… Une chose n’a pas changé, cependant : le recours totalement décomplexé aux media comme véhicules d’un prêt-à-penser et d’une idéologie quasi-cultuelle, à la gloire d’un empire reconstitué et de ses « dirigeants libérateurs ».
Aujourd’hui, la télévision et les sites d’information en ligne ont remplacé la Pravda. Mais comme pour légitimer et instiller un supplément d’âme dans sa stratégie d’hégémonie, le Kremlin a institutionnalisé le recours à la « technologie politique », une doctrine de communication dont Olivier Schmitt nous explique qu’elle dépasse, de loin, les méthodes traditionnelles de storytelling et de communication politique occidentales.
Selon le chercheur, tous les moyens sont bons pour soutenir l’effort de guerre informationnelle dans laquelle s’est précipitée la Russie moderne.



Article d'Olivier Schmitt publié dans la revue des affaires n°5

Depuis le début de la crise ukrainienne en 2014, les relations entre la Russie et les États occidentaux se sont fortement dégradées. De ce fait, les observateurs ont noté une forte intensification des actions hostiles de la Russie : agressivité militaire, déclarations menaçantes, cyber-espionnage et cyber-sabotage. L’un des aspects de cette relation hostile est la guerre de l’information menée par la Russie contre les pays occidentaux, qui implique de tenter d’influencer de multiples secteurs d’activité : diplomatique économique, médiatique, militaire, etc. Reconnaître et étudier cette guerre de l’information est nécessaire pour la compréhension de l’environnement politique dans lequel évoluent les entreprises lorsqu’elles ont affaire à la Russie.
 
Technologie politique et Etat virtuel
 
L’une des clefs de compréhension du régime russe contemporain est à chercher dans l’influence des « technologues politiques » sur la vie politique nationale depuis l’effondrement soviétique: ce groupe de manipulateurs au service des plus offrants, a créé des histoires politiques parfaitement scriptées aux profits de leurs champions politiques. Il est important de souligner que les pratiques ici étudiées vont bien au-delà du « storytelling » ou de la communication politique existant dans les sociétés occidentales, car il s’agit de créer des discussions et de l’activité politique autour d’événements proprement faux et virtuels. Il ne s’agit plus d’essayer d’orienter l’interprétation d’un événement comme dans la communication politique telle que nous la connaissons, mais de créer un spectacle. Si la communication politique des sociétés occidentales nous rapproche de la télé-réalité (avec une observation permanente des moindres faits et gestes des acteurs), la technologie politique russe correspond plus aux feuilletons télévisés de type Dallas.
Le talent des technologues politiques consiste à manipuler les nouvelles technologies de l’information, créant des drames virtuels au sens littéral du terme, car ils n’existent qu’à la télévision; et en influençant le discours dominant sur les médias sociaux. Mais ces mini-drames n’existent que parce qu’ils sont tenus par un méta-récit unificateur qui donne du sens à tous les événements. En 1996, ce récit était celui de « M. Eltsine face aux communistes » (pour assurer sa réélection), suivi par « M. Poutine face aux tchétchènes » lors de son arrivée au pouvoir en 1999-2000, « M. Poutine contre les oligarques » en 2003-2004, « le retour de la Russie » en 2007-2008 et enfin les « valeurs conservatrices » depuis 2012.
Au sein de ces méta-récits, une multitude d’événements sont créés par les « technologues politiques » afin de faire progresser le scénario qu’ils ont établi pour leurs champions. Dans une large mesure, la politique en Russie est virtuelle et consiste à donner les apparences d’un enjeu en manipulant largement le cadre de référence de l’expression des citoyens, tout en s’appuyant sur un complotisme largement présent dans la société russe (1). La principale différence entre le régime de M. Eltsine et celui de M. Poutine étant que le Kremlin a désormais établi un monopole sur ces pratiques en s’attachant les services de ces technologues politiques, y compris le plus célèbre d’entre eux, Vladimir Surkov.
De ce fait, le contrôle des médias est essentiel et il est significatif que les principales violences contre les journalistes s’exercent toujours lorsqu’un changement de méta-récit a lieu. Il est fondamental de comprendre que l’enjeu de ces technologies politiques est d’abolir la frontière entre la vérité et le mensonge, et de présenter des mensonges évidents comme des « points de vue alternatifs ». Dans cette perspective, la Russie contemporaine et ses technologues politiques sont extrêmement post-modernes : ils abolissent la différence caractéristique de la modernité entre le mythe et la réalité. 
Comme l’un des principaux technologues politiques, Sergueï Markov, l’expliquait en 2007: « l’opinion publique change, elle ne disparaît pas, mais est progressivement créée artificiellement. (…). L’opinion publique est de plus en plus créée par les ordinateurs, qui n’ont pas d’avis propre puisqu’ils dépendent du programme qui est inséré. Tous les groupes d’intérêt se battent pour le droit d’insérer leur propre programme » (2). La justification de cette vision ultra-cynique de la politique est en général que la Russie ne fait que de manière artisanale que ce que l’Occident pratique à grande échelle. Il est clair que les régimes occidentaux font face à de graves problèmes de désenchantement des citoyens, liés au décalage toujours existant entre l’idéal démocratique et la réalité des pratiques forcément en dessous des attentes, comme l’ont très bien montré les travaux de Dominique Schnapper et Pierre Rosanvallon (3). Mais ces problèmes sont des dégénérescences des régimes politiques, ils n’en constituent pas, comme en Russie, la nature fondamentale. D’autant que le mythe principal du régime, qui consiste à présenter M. Poutine comme le bon tsar chargé de discipliner les mauvais boyards (4) afin de rétablir la puissance russe, est un immense mensonge.
Ce mythe repose en effet sur trois idées: que le Caucase allait être pacifié, que la Russie était une économie émergente pleine de potentiel, et que l’autorité de l’Etat allait être restaurée à travers l’établissement de la « verticale du pouvoir » (vertikal vlasti). Malheureusement, le Caucase est aujourd’hui loin d’être pacifié, l’échec de la politique russe y étant patent (et a complètement disparu du discours politique alors qu’il était au cœur du discours dominant du début des années 2000); le système économique, basé sur les hydrocarbures, la corruption et la proximité du pouvoir ne fait pas de la Russie un grand émergeant, mais plutôt un pays en déclin, à la population vieillissante et fortement impacté par les sanctions occidentales (5); et la verticale du pouvoir, qui de fait déresponsabilise des exécutants réduits à attendre les ordres d’un supérieur, est un échec conduisant M. Poutine lui-même à admettre en 2011 que 80% des décrets présidentiels ne sont pas appliqués par les régions.
Pour maquiller ces échecs, le recours à la technologie politique est systématique, et comprend une variété de moyens, qui servent de base à la guerre de l’information russe à l’étranger.
 
Les moyens de la guerre de l’information
 
Comme nous l’avons vu, le but fondamental de la technologie politique, qui est un moyen de la guerre de l’information, est d’abolir la différence entre la vérité et le mensonge, pour n’offrir qu’une variété de « points de vue » à la valeur censément équivalente. Le retournement rhétorique ultime étant atteint lorsque les mensonges avérés de Moscou sont présentés par les médias russes et leurs relais d’influence en France (6) comme des « informations alternatives » censément masquées au grand public. Il s’agit purement et simplement d’une perversion de la démocratie au nom de la valeur démocratique de la liberté d’expression.
La guerre de l’information est un concept très en vogue à Moscou, et l’on peut trouver dans les librairies de nombreux livres sur le sujet. Le concept est toutefois bien différent du « soft power », et même de la propagande traditionnelle, puisqu’il recouvre en fait une gestion latente des processus d’information économique et culturelle de l’adversaire, et une forme d’agression informationnelle. M. Poutine définissait le concept en 2012 comme une « matrice d’outils et de méthodes destinés à atteindre des objectifs de politique étrangère sans l’emploi de la force mais à travers l’usage de l’information et d’autres leviers d’influence » (7).
Le concept se retrouve dans les documents officiels russes tels que la stratégie de sécurité nationale et la doctrine militaire. Ces documents présentent un monde hostile, dans lequel la Russie est soumise à des agressions potentielles de toutes sortes, et doit donc se défendre en attaquant ses adversaires (notamment les pays Occidentaux) avant qu’ils ne l’attaquent. La guerre de l’information est perçue comme adaptée à la situation dans laquelle la Russie pense se trouver vis-à-vis des pays Occidentaux: ni paix, ni guerre ouverte utilisant la force armée, mais un état de conflit permanent qui nécessite l’emploi de moyens alternatifs afin d’affaiblir la volonté et les capacités de l’adversaire (8). La guerre de l’information est donc une partie intégrante de la grande stratégie russe, impliquant une action aussi coordonnée que possible des agences militaires comme civiles, et visant les adversaires désignés de la Russie, donc les pays de l’OTAN (9).
Le but est également de créer des dissensions au sein des sociétés occidentales, en jouant des segments de la population les uns contre les autres. Le cas des sanctions contre la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine est exemplaire, la mobilisation des réseaux d’influence russes jouant à plein sur le thème du coût des sanctions pour les entreprises françaises. Or, les dirigeants politiques doivent accomplir une multiplicité d’objectifs simultanément : financer les services publics, réduire le chômage, favoriser la croissance, assurer la sécurité du pays, etc. Évidemment, les moyens d’atteindre tous ces objectifs variés sont potentiellement contradictoires entre eux. Il s’agit donc de hiérarchiser les objectifs les plus importants par rapport à ceux qui le sont moins, et donc de définir les priorités et des moyens de les remplir : « gouverner, c'est choisir, si difficiles que soient les choix », disait Mendès-France.
Dans le cas précis, les moyens d’accomplir deux objectifs différents (sécurité du pays et lutte contre le chômage) se sont révélés en contradiction. D’un côté, le gouvernement français a estimé que la violation flagrante du droit international que fut l’annexion de la Crimée et le soutien russe aux insurgés à l’Est de l’Ukraine étaient une menace pour la stabilité de l’ordre international. Si un État pouvait ainsi violer les accords sur lesquels était fondée la stabilité européenne (mémorandum de Budapest) et entretenir des rébellions près de ses frontières, quel allait être le signal envoyé à de potentielles puissances révisionnistes comme la Chine, ou différents pays Africains tentés de modifier leurs frontières par la force ? De même, il est apparu dangereux de laisser passer sans réagir le faux argument du « soutien aux minorités en danger », qui aurait pu fournir une légitimation à de potentielles actions de la part de la Russie contre l’Estonie, ou de la part de la Chine en Asie centrale ou en mer de Chine méridionale : il aurait ainsi été très facile de déployer des agitateurs politiques dans un pays riverain, de prétendre que la minorité (chinoise, russe, etc.) était en danger, et ensuite annexer une région au nom de la protection de cette minorité.
Ce phénomène étant potentiellement très déstabilisant pour le système international du fait du risque de guerre associé, le gouvernement français, avec d’autres, a décidé de signaler sa désapprobation en établissant des sanctions et refusant la politique du fait accompli. Évidemment, ces sanctions sont potentiellement dommageables pour le commerce avec la Russie, et vont donc contre l’objectif de réduction du chômage. La politique étant une affaire de choix, le gouvernement a estimé qu’il était plus important de prévenir une déstabilisation profonde du système international que de garantir les exportations à destination de la Russie. La stratégie d’influence russe a donc été de s’appuyer sur certains chefs d’entreprise français afin de constituer un lobby pesant pour la levée des sanctions. Ces entrepreneurs, logiquement concernés par leur chiffre d’affaire, agissent ainsi sans en avoir conscience au profit de la Russie dans la compétition idéologico-politique qu’elle a entamé avec les pays Occidentaux.
Pour appuyer sa guerre de l’information, la Russie dispose de moyens variés. Le premier est le contrôle de médias diffusés internationalement : RT et Sputnik News. RT est issu de la fusion de la chaîne d’information Russia Today et de l’agence de nouvelles RIA Novosti, et placé sous la direction du journaliste ultra-conservateur (célèbre pour ses propos homophobes et racistes) Dimitri Kiselyov. RT se veut l’équivalent de grandes chaînes d’information internationales comme CNN ou Al-Jazeera, mais sa diffusion télévisuelle reste limitée.
En revanche, son succès sur internet est évident: il s’agit de la première chaîne d’information à avoir dépassé le milliard de vues sur YouTube. Le positionnement éditorial, adapté en fonction des audiences nationales, combine à la fois la mise en avant d’interlocuteurs conservateurs (qui s’adaptent parfaitement à la nouvelle ligne politique du Kremlin) et de voix prétendument « alternatives » (utiles tant qu’elles servent à critiquer les gouvernements en place) avec des « enquêtes » destinées à satisfaire une audience prédisposée aux théories du complot (10) (comme par exemple un « reportage » expliquant comment la CIA a créé le virus Ebola).
Sputnik news est le nouveau nom de la chaîne La Voix de la Russie, et son positionnement est similaire à RT, avec également une présence forte sur internet. Dans la pure tradition de la technologie politique, l’essentiel n’est pas que les faits soient vrais, mais il s’agit au contraire de créer une réalité alternative, critique envers le « système », ce qui correspond aux attentes de certaines catégories des populations occidentales désabusées par l’évolution de leurs systèmes politiques.
Le deuxième outil est la mise en place d’une « usine à troll » dont l’existence a fait l’objet d’enquêtes documentées du New York Times et du Guardian. Ces employés travaillent toute la journée à inonder de commentaires les sites en ligne des journaux occidentaux, des groupes Facebook judicieusement choisis et Twitter. Les consignes changent en fonction des événements et des intérêts du pouvoir russe. Un jour, il peut s’agir d’alimenter des rumeurs selon lesquelles l’OTAN se préparerait à envahir la Russie, le lendemain de poster massivement des images, vidéos et commentaires traitant M. Obama de « singe inculte » pour avoir mâché du chewing-gum lors d’un voyage en Inde, etc. Des journalistes ont également montré que la Russie avait créé des milliers de robots Twitter dont le seul objectif est de retwitter les informations jugées importantes à mettre en avant par le Kremlin. L’effet de masse produit par la multiplication de la même information sur des supports variés contribue à créer cette « politique virtuelle » qui est l’objectif de la technologie politique.
Enfin, la dernière facette de la guerre de l’information prend la forme plus classique pour les technologues politiques du soutien à des organisations types ONG chargées de promouvoir le discours russe (comme l’Institut de la Démocratie et de la Coopération à Paris, (11), et le rapprochement avec des personnalités intellectuelles ou des partis politiques proches de la ligne de Moscou (le FN, Jacques Sapir, Thierry Mariani, etc.).
La combinaison de ces moyens a été particulièrement efficace pour imprégner durablement un certain nombre de mensonges lors de la crise ukrainienne. Le premier d’entre eux, par exemple, est que la Crimée aurait été russe de tous temps, et que son annexion n’était qu’un retour au sein de la mère patrie. Alors que la Crimée a été russe de 1853 à 1921 puis de 1945 à 1954 (76 ans); une république soviétique indépendante de 1921 à 1945 (24 ans); ukrainienne de 1954 à 2014 (60 ans), et a appartenu aux Tatars de Crimée (massivement déportés et éliminés par les Soviétiques en 1945) pendant plus de 400 ans avant l'annexion russe de 1853. L’autre mensonge très efficace a été l’affirmation selon laquelle la révolution de Kiev était le fait de néo-nazis, alors que les élections présidentielles de mai 2014 ont montré un soutien minimal pour l’extrême-droite en Ukraine (Oleh Tyahnybok, du parti de la liberté, recevant 1,2% des suffrages et Dimitryo Yarosh, du secteur droit, 0,7%). De même, l’affirmation selon laquelle le Parlement ukrainien aurait souhaité retirer au russe son statut de langue officielle méconnaît le processus de cette loi (le russe était une langue régionale depuis 2012 seulement, et la loi n’a jamais été promulguée) et oublie le fait que l’Ukraine est, de fait, un pays bilingue. Ce point a néanmoins contribué à alimenter le conflit, notamment dans l’Est de l’Ukraine, et a même été repris par des responsables politiques des pays occidentaux, montrant le succès de la guerre de l’information russe.
La guerre de l’information telle que pratiquée par la Russie est donc parfaitement adaptée à sa cible principale : les franges désabusées des sociétés occidentales, avides d’informations « alternatives » facilement disponibles sur internet et prêtes à croire toute nouvelle tant qu’elle est critique envers un « système » à la fois fantasmé et honni. Le but ultime de la Russie étant de contribuer à modifier la structure socio-politique des sociétés occidentales en favorisant l’émergence et, éventuellement l’arrivée au pouvoir, de mouvements politiques populistes-conservateurs (Front National en France, UKIP en Grande-Bretagne, Jobik en Hongrie, Vlaams Belang aux Pays-Bas, etc.) dont l’inclinaison idéologique est proche de la sienne. Ces transformations politiques permettraient de remettre en cause les structures de sécurité transatlantiques, pour le plus grand bénéfice de Moscou.
 
(1) Andrew Wilson, Virtual Politics. Faking Democracy in the Post-Soviet World, New Haven: Yale University Press, 2005 ; Stéphane François et Olivier Schmitt, « Le Conspirationnisme dans la Russie Contemporaine », Diogène, N°249, 2016, pp. 120-129.
(2) Cité par Andrew Wilson, Ukraine Crisis. What it Means for the West, New Haven: Yale University Press, 2014, p. 23.
(3) Dominique Schnapper, L’Esprit Démocratique des Lois, Paris : Gallimard, 2014 ; Pierre Rosanvallon, La Contre-Démocratie : la Politique à l’Âge de la Défiance, Paris : Seuil, 2006.
 (4) Claudio Ingerflom, Le Tsar c’est Moi. L’Imposture Permanente, d’Ivan le Terrible à Vladimir Poutine, Paris : PUF, 2016.
(5) Collectif, « L’Economie Russe dans la Tourmente », Problèmes Economiques, n°3108, 25/03/2015.
 (6) Cécile Vaissié, Les Réseaux du Kremlin en France, Paris : Les Petits Matins, 2016 ; Nicolas Hénin, La France Russe, Paris : Fayard, 2016.
(7) « Vladimir Putin’s Global Orwellian Campaign to Undermine the West », The Week, 9 Mai 2015.
(8) Ulrik Franke, War by Non-Military Means. Understanding Russian Information Warfare, Agence de recherche de défense suédoise, FOI, Mars 2015.
(9) La Russie identifie l’OTAN et ses pays-membres comme des adversaires dans ses documents doctrinaux.
(10) Gérald Bronner, La Démocratie des Crédules, Paris: PUF, 2013.
(11) Andrew-Sebastien Aschehoug, « Les Poupées Russes de la Propagande de Poutine en France », slate.fr, 11 février 2015.

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