Salon du Bourget 2015 : quelles conclusions en tirer ?



Publié par Jean-Baptiste François le 29 Juin 2015

Le salon du Bourget reste le rendez-vous incontournable des professionnels de l'aéronautique. Il leur permet de présenter leurs modèles tant au grand public (351 000 visiteurs cette année, un record) qu'aux professionnels. Une semaine après la fermeture du salon quel bilan peut-on en tirer ?



Source : USAF, Tech. Sgt. Ryan Crane

L'un des plus grands salons du monde...

Le salon Bourget est l'un des plus grands salons aéronautiques du monde. Il est, en effet, pour les professionnels civils comme militaires un moment privilégié pour se rencontrer. Les industriels présentent ainsi leurs modèles espérant remplir leurs carnets de commandes et compagnies aériennes et militaires peuvent voir les différents aéronefs. Cette année est un bon cru avec 1 223 commandes.

Une fois encore c'est le secteur de l'aviation civile qui a concentré les plus gros contrats. Airbus et Boeing conservent leurs places de leaders en dominant le marché avec respectivement 57 et 50,2 milliards de dollars de commandes (dont 16,3 contre 18,3 en fixe). Les compagnies aériennes restant leurs principaux acheteurs avec par exemple Wizz Air et sa commande de 110 A321 Neo ou bien encore Korean Air avec 50 A321 Neo et 50 A737.

De plus, dans le milieu de la motorisation, c'est CFM, une filiale de Safran réputée pour les caractéristiques environnementales de ses moteurs, qui s'impose en concluant 831 ventes soit 29 % des ventes du secteur du salon, suivit par GE (General Electric) et Pratt&Whitney totalisant 9 % des ventes chacun. Coté innovation, le constructeur de moteurs Pratt&Whitney et Safran Analytics ont évoqué leurs futures innovations autour des données moteurs, permettant notamment de connaitre l'état des moteurs en temps réel. GE va pour sa part investir plus de 3.5 milliards de dollars dans les 5 prochaines années autour de l'impression 3D.

Toujours dans le registre consommation en environnement, ce fut aussi l'occasion pour Onera de présenter son avion du futur « Nova », s’inscrivant dans la gamme des moyen-courriers : Il promet 15 à 20 % d’économies de carburant par rapport aux appareils les plus récents, et pourrait voir le jour vers 2025.

Entre militaire et civil : les technologies duales

Du point de vue des technologies duales, si aucune grande nouveauté n'a été présentée, les industriels français ont tous de même répondu présents. 900 microsatellites ont été commandés par OneWeb à Airbus Defence and Space. Ce fut également l'occasion pour Airbus Helicopters de présenter son futur hélicoptère lourd X6 et d'inscrire au carnet de commande 52 produits.

Mais le secteur militaire se porte bien, puisque récemment le Rafale a été vendu à l'Egypte et au Qatar, et un troisième contrat serait en négociation avec l'Inde. Le stand Dassault était d'ailleurs l'un des plus grands du salon et son Rafale l'un des deux avions de combat présentés en vol.

La Chine, future grande nation de l'aéronautique ?

Cette année, en plus des puissances exposantes traditionnelles, la Chine  a présenté son nouvel avion de chasse le "JF-17 Thunder"en partenariat avec le Pakistan . Il est le résultat de la coopération entre le chinois Chengdu Aircraft Industries Corporation (CAC), l'armée de l'air pakistanaise et l'industrie aéronautique pakistanaise. Cette présentation n'est pas anodine puisque c'est la première fois que la Chine effectue une démonstration de l'un de ses appareils militaires dans un pays occidental. 
JF-17 (Photographe: Peng Chen)

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