SNLE : Le Vigilant va entrer en phase de maintenance



Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 21 Janvier 2024

Le sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Vigilant, élément essentiel de la force de dissuasion nucléaire française, entre en phase de maintenance et de modernisation. Cette opération, menée par Naval Group, représente un défi technique et logistique considérable.



Un chantier de maintenance crucial

Le Vigilant Wikipedia
"Le Vigilant", sous-marin nucléaire en service depuis 2004, vient d'entrer dans le bassin 8 de la base navale de Brest pour sa seconde Indisponibilité Périodique pour Entretien et Réparation (IPER). Cette opération, essentielle pour le maintien en condition opérationnelle du submersible, comprend un large éventail de travaux. Il s'agit notamment de maintenance préventive et corrective sur divers systèmes, l'entretien de la coque, des structures et du système d'armes de dissuasion, ainsi que des améliorations visant à augmenter le confort de vie à bord.

Cette phase de maintenance est capitale pour assurer la longévité et la performance opérationnelle du sous-marin. Le projet, piloté par Naval Group sous la maîtrise d’ouvrage du Service de Soutien de la Flotte (SSF), engage une coordination minutieuse avec divers acteurs de la défense nationale, soulignant l'importance stratégique du "Le Vigilant" dans la composante maritime de la dissuasion nucléaire française.

Une modernisation technique et une logistique impressionnante

Au-delà de la maintenance, le sous-marin est sujet à un programme de modernisation d'envergure. En collaboration avec le SSF et la Direction générale de l'armement (DGA), Naval Group se lance dans la réalisation de 600 modifications destinées à moderniser de nombreux systèmes du SNLE. Ces travaux, effectués en parallèle des opérations de maintenance, représentent un défi technique de taille et mettent en lumière l'expertise de Naval Group dans le domaine de la défense navale.

Ce chantier colossal requiert environ 4 millions d'heures de travail et mobilise plus de 1.000 personnes, incluant 45 sous-traitants. La durée prévue de ces travaux est de 30 mois, un délai qui ne tient pas compte des préparatifs réalisés à la base navale de l’Île-Longue. Cette modernisation assure au sous-marin une technologie de pointe, cruciale pour la crédibilité et l'efficacité de la dissuasion nucléaire française. Avec "Le Triomphant" en attente de son propre IPER, ce programme de maintenance et de modernisation s'inscrit dans un cycle vital pour la pérennité de la flotte de sous-marins nucléaires français.

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