Un drone sous-marin unique au monde
                            Le drone sous-marin nucléaire russe « Poséidon » est décrit par Moscou comme un système « sans équivalent ». Cet article explore ce que l’on sait réellement de ses caractéristiques, de son usage potentiel et de son rôle dans la stratégie de Défense russe. Wikipedia                    
    
        
    
                    La Russie définit le drone « Poséidon » (également connu sous l’appellation de projet "Status-6" ou code OTAN "Kanyon") comme un "torpille-drone" sous-marin autonome, à propulsion nucléaire et à charge potentielle atomique. Il serait "sans équivalent" selon Poutine, grâce à des capacités de profondeur, de vitesse et d’endurance supposément supérieures à celles des armes similaires. Le sous-marin nucléaire spécial K‑329 Belgorod (projet 09852) est cité comme premier vecteur potentiel de ce drone sous-marin. De même, en janvier 2023, l’agence russe TASS rapportait une première "série" de drones Poséidon produits pour être embarqués. 
   
            Selon les sources ouvertes : 
 
Le Poséidon mesurerait plus de 20 m de long avec un diamètre d’approximativement 1,8 m à 2 m.
Sa propulsion serait assurée par un petit réacteur nucléaire embarqué, ce qui lui offrirait théoriquement une grande portée et une autonomie quasiment illimitée.
Il est évoqué qu’il pourrait opérer à grande profondeur (jusqu’à 1 000 m ou plus) et naviguer à des vitesses de l’ordre de 100 nœuds (≈185 km/h) selon certains rapports russes.
Il pourrait transporter une charge nucléaire – certains évoquent une ogive de plusieurs mégatonnes voire plus –, pouvant déclencher, dans la communication russe, des tsunamis radioactifs visant des zones côtières adverses. 
 
                    
Poséidon : un instrument de dissuasion nucléaire
                     L’annonce de Poséidon intervient dans un contexte de montée des tensions internationales, et plus particulièrement de la confrontation entre la Russie et l’Occident. Le système sert à Moscou de symbole fort de dissuasion nucléaire. Pour la Russie, Poséidon constitue un supplément à sa triade nucléaire traditionnelle (missiles balistiques intercontinentaux, bombardiers, sous-marins nucléaires) mais avec une dimension maritime furtive. En naviguant sous les océans et en contournant les dispositifs terrestres de défense antimissile, l’arme serait moins vulnérable aux interceptations, selon ses promoteurs. 
 
Malgré les déclarations russes, de nombreux analystes soulignent le manque de preuves publiques solides concernant la capacité réelle de l’engin. Certains estiment qu’il s’agit autant d’un outil de communication stratégique que d’une arme opérationnelle complète. Les défis techniques sont nombreux : miniaturisation fiable du réacteur nucléaire, protection contre la corrosion à grande profondeur, autonomie réelle, furtivité et guidage sous-marin sur des milliers de kilomètres. Ces aspects restent largement confidentiels.
            Malgré les déclarations russes, de nombreux analystes soulignent le manque de preuves publiques solides concernant la capacité réelle de l’engin. Certains estiment qu’il s’agit autant d’un outil de communication stratégique que d’une arme opérationnelle complète. Les défis techniques sont nombreux : miniaturisation fiable du réacteur nucléaire, protection contre la corrosion à grande profondeur, autonomie réelle, furtivité et guidage sous-marin sur des milliers de kilomètres. Ces aspects restent largement confidentiels.