Plan israélien à Gaza : réactions internationales et analyse stratégique



Publié par Jehanne Duplaa le 8 Aout 2025

Au cœur des tensions au Moyen-Orient, le plan israélien pour Gaza suscite une réaction inhabituelle : des voix venues de tous horizons semblent désormais se rejoindre sur la marche à suivre.



Le 8 août 2025, le cabinet de Benyamin Netanyahou a officialisé un plan israélien visant à « vaincre le Hamas » et reprendre le contrôle total de Gaza. La présentation, déjà marquée par des affrontements politiques internes, a suscité une vague de réactions internationales, de l’ONU à Londres, en passant par Ankara et Pékin. Derrière les déclarations, un débat stratégique et humanitaire s’intensifie.

Un plan israélien en cinq principes

Le chef du gouvernement a détaillé devant la presse les axes de son projet, déjà validé par son cabinet de sécurité :

Destruction totale des capacités militaires et administratives du Hamas.

Contrôle permanent de l’armée israélienne sur Gaza, sans limite de durée.

Création de zones de sécurité sous contrôle militaire autour des frontières.

Relocalisation des habitants palestiniens dans des « zones humanitaires » à l’intérieur de l’enclave.

Refus de toute reconnaissance d’une entité palestinienne administrée par le Hamas ou ses alliés.

En effet, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou l'a affirmé dans Fox News et ses propos ont été relayés par Le Figaro : « Nous avons l'intention de prendre le contrôle de la totalité de Gaza ».


Les inquiétudes de l’ONU

Du côté des Nations unies, la réaction est immédiate. Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a déclaré : « le plan du gouvernement israélien visant à une prise de contrôle militaire complète de la bande de Gaza occupée, va à l'encontre de la décision de la Cour internationale de justice selon laquelle Israël doit mettre fin à son occupation dès que possible, de la réalisation de la solution à deux États convenue et du droit des Palestiniens à l'autodétermination », rapporte France Info. En ce sens, ce plan « doit être immédiatement stoppé ».

Londres et la voix de Keir Starmer

Depuis Londres, le ton s’est durci. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a mis en garde contre les conséquences du plan israélien visant à maintenir un contrôle militaire sur Gaza. « Contrôler Gaza ne fera qu’engendrer davantage de massacres », a-t-il affirmé, appelant Israël à renoncer à toute occupation prolongée et à privilégier une issue politique, selon les informations de 20 Minutes

Ankara, Pékin et Canberra : critiques convergentes

La Turquie a appelé la communauté internationale « à assumer ses responsabilités en vue d'empêcher la mise en oeuvre de cette décision », révèle Le Figaro tandis que Pékin a exprimé « sa grave inquiétude » et a appelé Israël à « cesser immédiatement ses actions dangereuses ».
La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a déclaré que l'Australie appelait Israël «
à ne pas s'engager dans cette voie, qui ne fera qu'aggraver la catastrophe humanitaire à Gaza ».

Un consensus international sur le cap à suivre à Gaza

Les grandes capitales et l'ONU semblent converger sur un point : le plan israélien doit impérativement s’inscrire dans un cadre garantissant la sécurité régionale et la protection des civils. Qu’il s’agisse de Washington, de Londres, de Canberra ou des instances onusiennes, tous insistent désormais sur la nécessité d’un horizon politique clair, condition essentielle pour éviter que l’opération militaire à Gaza ne se transforme en impasse durable.

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