Naval Group : la frégate FDI en bonne position pour équiper la marine suédoise



Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 19 Juin 2025

Dans un contexte de coopération renforcée entre Paris et Stockholm, la FDI de Naval Group entre dans la course pour équiper la marine suédoise. La Suède, confrontée à des défis industriels et sécuritaires, cherche une solution rapidement opérationnelle pour remplacer ses corvettes vieillissantes. La frégate française coche toutes les cases.



Une opportunité stratégique pour la France et la Suède

La Frégate de Défense et d'Intervention de Naval Group intéresse fortement la Suède pour moderniser sa flotte. Wikipedia

La Suède modernise sa flotte, et la FDI pourrait bien en être la pièce maîtresse. Le pays scandinave prévoit de remplacer ses cinq corvettes de la classe Visby par quatre bâtiments plus grands, mieux armés, et dotés de capacités accrues en lutte antiaérienne et anti-sous-marine. Le programme, baptisé classe Luleå, vise des plateformes de 120 mètres environ, capables d’entrer en service à partir de 2030.

Face aux retards accumulés par l’industrie navale locale, Stockholm ouvre désormais la porte à des frégates déjà conçues et éprouvées. C’est dans ce contexte que la FDI, développée par Naval Group, s’inscrit comme une solution à faible risque. Compacte, moderne et modulaire, elle répond aux nouvelles exigences suédoises, tout en étant déjà commandée par la France et la Grèce. La première unité française sera livrée fin 2025, une preuve de maturité technologique précieuse pour convaincre les autorités suédoises.


Une coopération industrielle à double avantage

Le partenariat franco-suédois ne s’arrête pas aux frégates. Une feuille de route ambitieuse a été signée au salon du Bourget 2025, couvrant plusieurs domaines de défense : surveillance aérienne, missiles, approvisionnement stratégique. Ce rapprochement donne lieu à des échanges concrets : la Suède achète des missiles français, et la France s’équipe d’avions radars suédois Saab GlobalEye.

Cette dynamique renforce les chances de la FDI. Stockholm envisage une construction des coques à l’étranger, avec un armement final local à Karlskrona. Un schéma déjà utilisé pour d’autres bâtiments. Naval Group, fort de ses capacités industrielles à Lorient et de son expérience en transferts de technologies, pourrait soutenir efficacement Saab et sa filiale Kockums, aujourd’hui en difficulté.

À l’heure où la Suède veut aller vite, la FDI offre un compromis attractif : un design éprouvé, un calendrier maîtrisé, et une coopération industrielle équilibrée. Si la commande se confirme, elle marquerait un tournant dans la stratégie navale suédoise, et un succès commercial majeur pour la frégate française.


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