Deux ans après l’attaque du Hamas contre Israël, Nathalie Nagar, journaliste franco-israélienne, se souvient encore de cette matinée du 7 octobre 2023 qui a bouleversé sa vie et sa profession. Dans Les journalistes se cachent pour pleurer (Valeurs Ajoutées Éditions), publié au printemps 2025, elle raconte ces heures suspendues, la sidération, la peur, mais aussi la nécessité de continuer à informer quand l’horreur frappe chez soi.
« Écrire, c’était tenir debout, » confie-t-elle aujourd’hui. « J’ai compris que le reportage, c’est aussi une manière de survivre, de ne pas laisser la douleur devenir un bruit de fond. »
Son récit, à mi-chemin entre témoignage et introspection, plonge dans la réalité vécue par ceux qui, caméras allumées, ont dû trouver les mots pour dire l’indicible. Sans emphase, Nathalie Nagar y parle de la guerre, mais aussi de mémoire, de transmission et de cette résilience qu’on apprend à ses enfants « avant même de savoir marcher ».
Deux ans plus tard, son livre reste un texte rare : celui d’une journaliste qui, au cœur du chaos, a choisi de rendre l’humain à nouveau visible.