Missile nucléaire hypersonique : Moscou accélère la pression sur l’Occident



Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 26 Mai 2025

Le Kremlin étoffe son arsenal nucléaire en s’appuyant sur des armes mobiles et ultrarapides. Parmi elles, un missile air-air d’une portée exceptionnelle, désormais soupçonné de pouvoir emporter une ogive nucléaire. Une avancée stratégique qui place l’Occident face à une menace aérienne nouvelle.



Une base nucléaire avancée aux portes de l’Union européenne

La Russie aurait mis un point un missile nucléaire battant tous les autres en termes de vitesse. Pixabay

Depuis l’année 2023, la Biélorussie est devenue un point névralgique du dispositif militaire russe. Moscou y a lancé des chantiers d’installations pour armes nucléaires, tout en entraînant les forces locales à leur utilisation. Ce pays frontalier de l’OTAN abrite désormais des avions russes conçus pour le transport de têtes nucléaires tactiques.

Cette extension territoriale du potentiel nucléaire russe est perçue comme un signal stratégique : en cas de conflit, la Russie serait prête à projeter rapidement sa puissance au-delà de ses frontières traditionnelles. Les missiles stockés à proximité immédiate des États baltes et de la Pologne pourraient déséquilibrer les premières lignes de défense de l’Alliance atlantique.


Une arme hypersonique pour frapper en plein ciel

Au cœur de ce renforcement militaire figure un missile particulièrement préoccupant : une version évoluée du R-37M. Connu pour être le missile air-air le plus rapide au monde, il peut atteindre Mach 6, soit plus de 7 000 km/h. Une vitesse qui rend l’interception quasi impossible.

Destiné à abattre des cibles aériennes de grande valeur, ce missile pourrait désormais recevoir une ogive nucléaire. Couplée à une portée de 400 km, cette capacité changerait profondément la nature du combat aérien. L’arme serait capable d’éliminer plusieurs avions ennemis ou d’intercepter des missiles en vol dans un laps de temps très court.

Le missile a officiellement été mis en service en 2019, mais sa nouvelle version nucléaire reste encore en phase d’analyse par les services de renseignement occidentaux. Certains experts militaires estiment qu’il pourrait aussi servir à désintégrer des escadrons entiers ou à contrer des drones en essaims.


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