Missile nord-coréen : ce que révèle l’essai stratégique supervisé par Kim Jong Un



Publié par Paolo Garoscio le 29 Décembre 2025

Le 28 décembre 2025, la Corée du Nord a procédé à un nouvel essai de missile de croisière stratégique depuis sa façade ouest. Cet événement, confirmé par plusieurs sources officielles, s’inscrit dans une stratégie militaire visant à renforcer la crédibilité opérationnelle des forces nucléaires nord-coréennes, tout en mettant en avant des caractéristiques techniques de missiles de plus en plus aboutis.



Missile de croisière stratégique : un système conçu pour la pénétration militaire

Le missile testé appartient à la catégorie des missiles de croisière stratégiques longue portée, un segment que Pyongyang développe activement depuis plusieurs années. Contrairement aux missiles balistiques, ce type de missile vole à basse altitude, suit des trajectoires complexes et exploite le relief pour échapper aux radars, ce qui complique considérablement les capacités d’interception militaire, selon les analyses relayées par Reuters.

Sur le plan technique, le missile aurait suivi une trajectoire prédéfinie avant d’atteindre une cible maritime désignée, démontrant ainsi la précision du système de guidage, selon l’agence Anadolu. Cette capacité de navigation autonome, essentielle dans un contexte militaire moderne, suggère l’intégration de systèmes de guidage inertiel combinés à des mises à jour terminales, un standard désormais observé chez les puissances asiatiques disposant de missiles de croisière avancés.

Missile nord-coréen : la dimension nucléaire clairement assumée

Les autorités nord-coréennes ont explicitement présenté cet essai de missile comme un test lié à la dissuasion nucléaire. Selon l’agence officielle KCNA, citée par Reuters, il s’agissait de « vérifier régulièrement la fiabilité et la rapidité de réponse des composantes de la dissuasion nucléaire ». Cette déclaration confirme que le missile est conçu pour emporter une charge stratégique, potentiellement nucléaire.

D’un point de vue militaire, le choix du missile de croisière est révélateur. Ce vecteur offre une flexibilité opérationnelle supérieure à celle des missiles balistiques, tout en échappant partiellement aux cadres juridiques internationaux, car les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU interdisent explicitement les missiles balistiques, mais pas les missiles de croisière, selon AP News. Cette zone grise juridique renforce l’intérêt stratégique du missile pour Pyongyang.

 

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