Des attaques coordonnées dans plusieurs localités
Mardi à l’aube, des groupes armés ont mené des attaques simultanées contre des positions militaires maliennes. Sept villes ont été visées, selon un communiqué des Forces armées maliennes (FAMA). Parmi elles, Kayes, Nioro, Sandaré et Gogui ont été les plus touchées. Ces assauts interviennent dans un contexte de tension persistante, marqué par des violences récurrentes dans le nord et l’ouest du pays.
À Kayes, principale ville de l’ouest malien, les habitants ont rapporté des échanges de tirs nourris près du camp militaire et des commissariats. Des colonnes de fumée étaient visibles depuis plusieurs quartiers. La situation a semé la panique dans la population qui, par crainte, s’est réfugiée dans les habitations.
Une menace persistante sur la sécurité nationale
Depuis 2012, le Mali est confronté à une insécurité chronique alimentée par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Ces organisations terroristes profitent des failles de gouvernance pour étendre leur influence. La Défense nationale doit ainsi faire face à des attaques de plus en plus sophistiquées et coordonnées.
Début juin, des djihadistes avaient déjà pris pour cible le camp et l’aéroport de Tombouctou, au nord. L’assaut avait coûté la vie à une trentaine de soldats. Les attaques de cette semaine traduisent une stratégie de harcèlement destinée à fragiliser l’armée et à déstabiliser les zones frontalières, notamment celles proches du Sénégal.
Les autorités maliennes, qui suivent la situation de près, n’ont pour l’instant communiqué aucun bilan officiel. Toutefois, ces événements mettent en lumière la complexité de la lutte contre le terrorisme dans un pays également éprouvé par une crise économique profonde. Elle rappellent également que depuis le départ de la France, la situation, loin de se stabiliser, s'est largement empirée.