Le cognac, première victime visible de la nouvelle guerre des douanes américaine
La décision de Washington de relever de 25 % les taxes pesant sur les spiritueux européens constitue l’un des premiers actes de la stratégie douanière relancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche. La filière observe déjà un recul de 35 % des volumes exportés en quatre mois. La conséquence immédiate est une déstabilisation du marché américain, historiquement vital pour la filière française. Cette contraction rapide ne résulte pas d’un phénomène conjoncturel, mais d’une décision politique assumée. Comme l’a rappelé un représentant du BNIC, “les producteurs français n’ont aucune marge pour absorber un tel choc douanier”, ce qui confirme la nature coercitive du dispositif américain.
Cette politique tarifaire génère aussi un effet mécanique de substitution favorable aux spiritueux produits sur le sol américain. On observe une progression de 12 % des ventes de bourbon, pendant que le prix moyen d’une bouteille de cognac VSOP grimpe de 18 %. Les acteurs américains profitent ainsi d’un avantage fiscal net, tandis que les importateurs réduisent leurs commandes de 32 % pour la fin d’année. Un distributeur new-yorkais résume l’impact immédiat de cette stratégie : “Le marché se réajuste immédiatement lorsque le prix explose.” Le cognac devient donc le premier secteur français à subir directement les effets d’une politique commerciale visant à rééquilibrer le rapport de force industriel avec l’Europe.
Cette politique tarifaire génère aussi un effet mécanique de substitution favorable aux spiritueux produits sur le sol américain. On observe une progression de 12 % des ventes de bourbon, pendant que le prix moyen d’une bouteille de cognac VSOP grimpe de 18 %. Les acteurs américains profitent ainsi d’un avantage fiscal net, tandis que les importateurs réduisent leurs commandes de 32 % pour la fin d’année. Un distributeur new-yorkais résume l’impact immédiat de cette stratégie : “Le marché se réajuste immédiatement lorsque le prix explose.” Le cognac devient donc le premier secteur français à subir directement les effets d’une politique commerciale visant à rééquilibrer le rapport de force industriel avec l’Europe.
Un signal d’alerte pour les filières industrielles françaises exposées aux États-Unis
L’enjeu dépasse largement la seule filière des spiritueux. La crise du cognac constitue un test grandeur nature de la nouvelle doctrine commerciale américaine. Les surtaxes appliquées à un produit à forte valeur ajoutée mais extérieur aux litiges industriels initiaux montrent que l’administration Trump utilise désormais les droits de douane comme levier transversal. Ces mesures s’inscrivent dans une réponse à un différend sur l’acier et l’aluminium. Le fait que le cognac soit devenu une cible indirecte illustre le caractère extensif de cette stratégie, qui pourrait toucher d’autres secteurs exportateurs structurants si la logique se généralise. Les syndicats charentais évoquent même un “choc majeur” imminent si les taxes demeurent en vigueur plusieurs mois supplémentaires.
Cette situation inquiète également les industriels français liés aux chaînes d’approvisionnement transatlantiques. Les conséquences potentielles sur les secteurs duals — technologies, composants avancés, matériaux critiques — nourrissent des interrogations au sein des milieux industriels. L’épisode du cognac démontre que le ciblage douanier peut frapper des filières non stratégiques pour en tester la résistance avant d’étendre les mesures à des secteurs à haute intensité technologique. Certaines lignes d’embouteillage ont été mises en sommeil en Charente, avec des risques directs pour 10 000 emplois. Pour les industriels, ce coup de semonce constitue un signal clair : les tensions commerciales entre Washington et Bruxelles peuvent se répercuter sur n’importe quelle filière exportatrice, y compris celles essentielles à la base industrielle et technologique de défense (BITD), si elles deviennent des instruments dans un rapport de force plus large.
Cette situation inquiète également les industriels français liés aux chaînes d’approvisionnement transatlantiques. Les conséquences potentielles sur les secteurs duals — technologies, composants avancés, matériaux critiques — nourrissent des interrogations au sein des milieux industriels. L’épisode du cognac démontre que le ciblage douanier peut frapper des filières non stratégiques pour en tester la résistance avant d’étendre les mesures à des secteurs à haute intensité technologique. Certaines lignes d’embouteillage ont été mises en sommeil en Charente, avec des risques directs pour 10 000 emplois. Pour les industriels, ce coup de semonce constitue un signal clair : les tensions commerciales entre Washington et Bruxelles peuvent se répercuter sur n’importe quelle filière exportatrice, y compris celles essentielles à la base industrielle et technologique de défense (BITD), si elles deviennent des instruments dans un rapport de force plus large.