La Défense veut accélérer sa production de munitions



Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 23 Février 2023

Le ministère des Armées a annoncé mercredi 22 février qu’il souhaitait intensifier la production de munitions en France. Une décision mue par un contexte d’économie de guerre et le conflit en Ukraine.



Un plan d'action en trois phases

Le plan d’action est désormais connu. Alors que l’on parle beaucoup des besoins ukrainiens en matière d’armement et de munitions, la France semble avoir décider d’augmenter considérablement la production des siennes. Mercredi 22 février, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a dévoilé un vaste plan de production de munitions dans l’Hexagone.

Ce plan d’action se décompose en trois phases. La première consistera à relocaliser la production de munitions en France. À titre d’exemple, Eurenco, le leader européen en la matière, a décidé de relocaliser sa chaîne de production de poudre pour les gros calibres afin de produire, à compter de 2025, 1.200 tonnes de poudre par an, soit 500.000 charges modulaires, à Bergerac, en France.

Un effort porté au niveau européen

La deuxième phase consistera à accélérer le processus de production, afin notamment d’apporter toute l’aide possible à l’Ukraine. Une étude menée par deux personnalités de l’univers de l’armement en France sera chargée d’étudier les besoins et les capacités de la chaîne de production, et puis de proposer des solutions visant à augmenter considérablement la cadence.

Enfin, le ministère des Armées compte sur l’augmentation de la production de munitions au niveau européen. Un mandat vient d’être ainsi donné à MBDA par la France, l’Italie et le Royaume-Uni pour produire des missiles Aster en 18 mois, contre 40 mois actuellement. Pour refaire le point sur la question, une prochaine réunion est organisée au ministère des Armées en mars prochain.

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