L’ONU alarmée par la situation de la bande de Gaza



Publié par Marc-Antoine François le 15 Juin 2018



Sortir de la bande de gaza
 
Le 30 mars, les manifestants Gazaouis relançaient l’offensive à l’occasion de la commémoration de l’exode palestinien, une manifestation appelée « marche du retour » faisant plus de 120 morts et 3700 blessés. Mercredi 13 juin, l’Assemblée Générale de l’ONU adoptait le projet de résolution visant à protéger les manifestants de la bande de Gaza contre les violences exercées par Israël qu’elle juge « excessives ». L’État hébreu s’est opposé à ce projet et a dénoncé un acharnement de l’ONU.
 
Projets de résolution
 
Pour autant, l’ONU a dénoncé également les tirs de roquettes provenant de la bande de Gaza. Le texte a été adopté par 120 voix contre 8 et 45 abstentions. La Turquie, l’Algérie et les représentants palestiniens sont à l’initiative de ce projet de résolution. L’assemblée a mandaté Antonio Gueterres, le secrétaire général de l’ONU, pour mettre en place « un mécanisme de protection international » mais le projet doit encore être validé par le conseil de sécurité de l’ONU. Or, le 1er juin, un projet de résolution semblable s’était déjà vu opposer le veto américain, durant le conseil de sécurité de l’ONU.
 
La protection américaine
 
Le 14 juin, Les États-Unis ont exposé au conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution pour dénoncer la manipulation des populations locales par le Hamas et le rendre responsable des violences. Seuls les États-Unis ont voté pour ; le Koweït, la Bolivie et la Russie ont voté contre, les onze autres pays se sont abstenus.
 
Benyamin Netanyahou, premier ministre israélien, a rétorqué dans un communiqué que « La concentration incessante de l’ONU sur Israël ne couvre pas seulement l’organisation de honte, elle détourne aussi l’attention de bien d’autres sujets pressants », tout en remerciant les Américains pour le soutien affiché.
 
Tandis que la communauté internationale se contente de déplorer les violences et la disproportion de la réponse israélienne, Israël fait valoir son droit à la légitime défense face à ce que l’Etat Hébreu considère comme une invasion. La situation semble donc plus bloquée que jamais, chacun campant sur des positions irréconciliables. Le soutien sans nuance des Etats-Unis à Israël ne contribue en rien à l’apaisement d’une situation qui va très certainement continuer de faire des victimes.

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