Une intervention française discrète mais décisive
Dans le tumulte du conflit Iran-Israël, la France a mené une action ciblée sans participer directement aux combats. Plusieurs drones iraniens ont été interceptés alors qu’ils traversaient une zone aérienne proche de positions françaises. Cette intervention s’est déroulée dans les derniers jours de la guerre, peu avant l’instauration d’un cessez-le-feu le 24 juin 2025.
L’objectif affiché n’était pas de défendre Israël, mais bien de protéger les intérêts militaires français dans la région. Les systèmes sol-air et les chasseurs Rafale en alerte ont été mobilisés. Ces drones, en route vers Israël, risquaient de survoler des installations françaises, justifiant une réponse rapide. L’opération, précise mais limitée, illustre la posture défensive adoptée par Paris dans ce théâtre d’opérations complexe.
Une présence militaire structurée au Proche-Orient
L’armée française déploie depuis plusieurs années un réseau de bases stratégiques au Proche-Orient. À travers l’opération Chammal, lancée en 2014, la France s’est installée durablement dans la région pour soutenir ses partenaires et sécuriser ses intérêts. Cette présence a permis de réagir rapidement face à la menace représentée par les drones iraniens.
Les forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis disposent de moyens terrestres, navals et aériens. Rafale, canons CAESAR et chars Leclerc y sont positionnés en permanence. À Djibouti, la base aérienne française permet également d’assurer une surveillance accrue dans cette zone sensible. Ces infrastructures ont joué un rôle clé dans la capacité de réaction face aux drones détectés.
La France est aussi impliquée au Liban via l’opération Daman, avec 700 soldats sur place. Ce maillage militaire dans le nord de l’océan Indien, la péninsule Arabique et l’Afrique de l’Est témoigne d’une volonté stratégique de stabilité régionale. Dans le contexte de la guerre Iran-Israël, il a permis d’agir rapidement, sans franchir le seuil d’une implication offensive.