HMS King George VI : mise en chantier du dernier sous-marin nucléaire de la classe Dreadnought



Publié par Jehanne Duplaa le 24 Septembre 2025

Le 22 septembre 2025 marque un tournant pour la dissuasion nucléaire britannique avec la mise en chantier du HMS King George VI, quatrième et dernier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) de la classe Dreadnought. Ce lancement officiel au chantier naval de BAE Systems à Barrow-in-Furness illustre la volonté du Royaume-Uni de maintenir sa posture stratégique au-delà des années 2040 et s’inscrit dans un programme de modernisation estimé à 31 milliards de livres sterling.



Dans un contexte où le maintien de la capacité de dissuasion nucléaire est crucial, le Royaume-Uni a officiellement lancé la construction du HMS King George VI, dernier SNLE de la classe Dreadnought, le 22 septembre 2025. La cérémonie, présidée par le secrétaire à la Défense John Healey, a eu lieu à Barrow-in-Furness et ouvre une nouvelle ère pour la flotte britannique, qui remplace progressivement la classe Vanguard. Ce SNLE représente une avancée technologique majeure pour la Royal Navy.

Un programme stratégique pour la dissuasion nucléaire

Le programme Dreadnought constitue un investissement stratégique crucial pour le Royaume-Uni, avec un coût total estimé à 31 milliards de livres sterling. Chaque sous-marin, dont le HMS King George VI, est évalué à 7,75 milliards de livres sterling, selon Mer et Marine. L’objectif est clair : assurer une posture de dissuasion nucléaire continue bien au-delà des années 2040. La construction de ce dernier SNLE confirme la volonté du Royaume-Uni de maintenir une capacité opérationnelle de pointe et de protéger ses intérêts stratégiques face aux évolutions géopolitiques.

Le HMS King George VI, quatrième et dernier de la classe Dreadnought, remplacera la génération précédente des SNLE Vanguard. Il est conçu pour transporter 12 tubes lance-missiles Trident II D5, chacun pouvant accueillir jusqu’à 8 ogives nucléaires, permettant au Royaume-Uni de disposer d’une force de frappe crédible et moderne. Le choix technologique de la propulsion nucléaire et du système turboélectrique à jet-pompe assure à ce SNLE performance, discrétion et autonomie prolongée, répondant aux besoins de la Royal Navy.


Caractéristiques techniques et capacités opérationnelles

Le HMS King George VI affiche des dimensions impressionnantes : 153,6 mètres de long, 12,8 mètres de large et un tirant d’eau de 12 mètres. Il pourra accueillir un équipage de 130 personnes, reflétant la complexité et la sophistication des opérations à bord. Ce SNLE est propulsé par un réacteur nucléaire PWR3 développé par Rolls-Royce, garantissant une autonomie étendue et une discrétion acoustique essentielle pour les missions stratégiques.

En termes d’armement, la capacité du HMS King George VI assure la continuité de sa stratégie nucléaire depuis 1969. La construction du sous-marin au chantier de Barrow-in-Furness, symbole historique de l’industrie navale britannique, souligne également l’importance économique et technologique du programme Dreadnought pour le pays.


Une étape clé dans la modernisation de la flotte britannique

La mise en chantier du HMS King George VI n’est pas seulement un jalon stratégique, elle constitue également un point fort pour le chantier naval de Barrow-in-Furness. La cérémonie a été présidée par le secrétaire à la Défense John Healey, qui a déclaré : « Le lancement de ce sous-marin représente un investissement majeur pour notre sécurité nationale et notre flotte », rapporte Mer et Marine. Elle marque la continuité d’un savoir-faire industriel reconnu mondialement et met en évidence la capacité du Royaume-Uni à maintenir ses infrastructures de production de sous-marins nucléaires.

Ce dernier SNLE de la classe Dreadnought illustre l’articulation entre technologie de pointe, puissance stratégique et engagement économique. Avec des dimensions imposantes, un armement de haute précision et un équipage hautement qualifié, le HMS King George VI symbolise l’avenir de la dissuasion nucléaire britannique, tout en consolidant la position du Royaume-Uni sur le plan stratégique et industriel.


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