Décembre 2024 : la première alerte pour le GEC
Le Global Engagement Center, créé en 2016, disposait chaque année d’un budget de l’ordre de 61 millions de dollars et employait environ 120 spécialistes. Sa mission consistait à analyser les narratifs hostiles, à identifier les réseaux de diffusion et à partager ses résultats avec des partenaires publics et privés.
Mais en décembre 2024, au lendemain de la réélection de Donald Trump, le Congrès américain refuse de prolonger son financement, dénonçant une dérive politique de l’institution. Cet épisode a marqué le début de la fin. Pour les industriels, il constitue une démonstration saisissante de la dépendance d’un outil stratégique aux cycles politiques internes. Un mécanisme d’alerte international, pourtant jugé essentiel, a pu être désarmé en un simple vote, sans que les menaces qui justifiaient sa création aient disparu.
Mais en décembre 2024, au lendemain de la réélection de Donald Trump, le Congrès américain refuse de prolonger son financement, dénonçant une dérive politique de l’institution. Cet épisode a marqué le début de la fin. Pour les industriels, il constitue une démonstration saisissante de la dépendance d’un outil stratégique aux cycles politiques internes. Un mécanisme d’alerte international, pourtant jugé essentiel, a pu être désarmé en un simple vote, sans que les menaces qui justifiaient sa création aient disparu.
Avril 2025 : une fermeture administrative assumée
Privé de crédits, le centre est officiellement dissous en avril 2025. Le secrétaire d’État Marco Rubio justifie cette décision en affirmant que l’agence entravait la liberté d’expression, une position relayée par l’AP News. Wired ajoute que le climat politique, marqué par la polémique des « Twitter Files », a amplifié l’accusation selon laquelle le GEC aurait influencé la modération des plateformes numériques.
Derrière le discours idéologique, l’impact concret est immédiat : il n’existe plus de structure fédérale centralisant la collecte et l’analyse des opérations de désinformation étrangères. Cette fermeture signifie une perte d’accès à des données consolidées et validées par l’État, remplacées par un paysage fragmenté d’initiatives privées. L’absence de coordination augmente le risque de retard dans la détection des attaques, un facteur décisif lorsqu’il s’agit d’anticiper des campagnes susceptibles de provoquer des mouvements de marché ou d’éroder la confiance des consommateurs.
Derrière le discours idéologique, l’impact concret est immédiat : il n’existe plus de structure fédérale centralisant la collecte et l’analyse des opérations de désinformation étrangères. Cette fermeture signifie une perte d’accès à des données consolidées et validées par l’État, remplacées par un paysage fragmenté d’initiatives privées. L’absence de coordination augmente le risque de retard dans la détection des attaques, un facteur décisif lorsqu’il s’agit d’anticiper des campagnes susceptibles de provoquer des mouvements de marché ou d’éroder la confiance des consommateurs.
Septembre 2025 : rupture internationale et risques systémiques
Le 8 septembre 2025, le Financial Times révèle que Washington a notifié officiellement ses partenaires européens et africains de l’arrêt de tous les mémorandums d’entente conclus dans le cadre du GEC. James Rubin, ancien coordinateur, décrit cette décision comme un « désarmement unilatéral dans la guerre de l’information ». Jusqu’alors, une vingtaine de pays pouvaient bénéficier d’analyses communes et d’un appui technique pour identifier les narratifs hostiles. L’arrêt brutal de cette coopération fragilise la circulation des signaux faibles et rallonge les délais de réaction. Les campagnes de manipulation étrangères trouvent désormais un terrain plus favorable..
Le Washington Post a mis en avant, dès le printemps 2025, l’intensification des offensives numériques russes, chinoises et iraniennes. Deepfakes, faux sites d’actualité et comptes automatisés amplifiant des rumeurs constituent autant d’outils susceptibles de provoquer des crises réputationnelles ou de déstabiliser des marchés sectoriels.
Le Washington Post a mis en avant, dès le printemps 2025, l’intensification des offensives numériques russes, chinoises et iraniennes. Deepfakes, faux sites d’actualité et comptes automatisés amplifiant des rumeurs constituent autant d’outils susceptibles de provoquer des crises réputationnelles ou de déstabiliser des marchés sectoriels.