Bientôt la fin du classement à Saint Cyr pour le choix d'une Arme ?



Publié par Aurélie GIRAUD le 4 Mars 2024

La tradition séculaire qui fait du classement des élèves-officiers de l’armée de Terre le facteur déterminant dans le choix de leur spécialité est en passe de connaître des changements significatifs. Cette révision vise à rééquilibrer le processus, en tenant compte de critères plus diversifiés que le simple classement académique.



Le poids du classement dans la carrière

Wikipedia Saint Cyr
Le classement en fin de scolarité dans les institutions militaires françaises, telles que l’École spéciale militaire ou l’École militaire interarmes, joue un rôle crucial dans la détermination de la spécialité (Infanterie, Artillerie, etc.) des futurs officiers. Cette hiérarchisation influence non seulement leurs premières affectations mais également l’ensemble de leur carrière au sein de l’armée de Terre. Cependant, le système actuel de notation, basé sur une évaluation complexe et multifacette des compétences, fait face à des critiques concernant sa transparence et sa susceptibilité à l’iniquité.

Les évaluations embrassent une gamme étendue de critères, incluant les connaissances académiques, les compétences tactiques et techniques, les performances physiques, et l’adhésion aux valeurs militaires. Malgré la présentation détaillée de ces critères aux élèves en début de cursus, un flou persiste autour du fonctionnement précis du système de notation, engendrant des perceptions d'injustice parmi les élèves-officiers.

Vers une évaluation plus nuancée

La nécessité d'une approche plus nuancée dans l'évaluation des élèves-officiers est de plus en plus reconnue. Le général Hervé de Courrèges, à la tête de l'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, admet une part de subjectivité dans le classement de fin de scolarité, soulignant l'importance de considérer la polyvalence des élèves plutôt que de se focaliser uniquement sur la performance. Cette vision s'appuie sur l'idée que les officiers doivent être préparés à faire face à une diversité de situations sous pression tout au long de leur carrière.

En outre, le choix de la spécialité ne devrait pas reposer uniquement sur le classement mais également prendre en considération d'autres facteurs, tels que les aspirations personnelles des élèves et une compréhension plus approfondie de leurs capacités et de leurs désirs. Cette approche permettrait de remédier aux stéréotypes et aux idées préconçues qui influencent parfois indûment les décisions des jeunes officiers, offrant ainsi une voie plus éclairée et plus équitable dans le choix de leur spécialité.

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